BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10307089z

Dupaty de Clam, Louis-Charles Mercier (1744 – 1782)

« Officier de cavalerie français, 1744-1782. Il était fils de Charles-Jean-Baptiste Mercier Du Paty, Président des Trésoriers de France au bureau des finances de La Rochelle et fut l’élève de La Pleignière, Écuyer du Roi à Caen qui le présenta aux Mousquetaires où il entra le 29 Mai 1762 et servit à la 1re compagnie[1]. Il quitta le corps par congé le 1er Décembre 1769[2]. Il devint alors membre de l’Académie des Sciences et Belles-Lettres de La Rochelle, où il semble s’être retiré, et de celle de Bordeaux.
[…] Les études de Dupaty de Clam sur l’anatomie de l’homme et du cheval ont sans doute contribué aux progrès de l’équitation; mais il a poussé trop loin l’assimilation de cet art aux sciences exactes, géométrie et physique. Aussi ses ouvrages, d’ailleurs savants et consciencieux, sont-ils souvent obscurs et, plus souvent encore, ennuyeux.
Mais c’est à tort qu’on l’a accusé d’être « un Écuyer en chambre ». Il avait beaucoup et bien monté et ses principes d’équitation — quand il sort de la spéculation et qu’il passe à la pratique — sont souvent judicieux et témoignent de son expérience[3]. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Les Mousquetaires faisaient partie de la Maison du Roi et formaient deux Compagnies, la lre dite des Mousquetaires gris et la 2e des Mousquetaires noirs, d’après la robe de leurs chevaux. Primitivement, ils représentaient le corps des Dragons dans la Maison du Roi et étaient, comme eux, destinés à combattre à pied et à cheval. Aussi avaient-ils un étendard et un drapeau : on sortait l’un ou l’autre suivant le cas. Ils avaient aussi des tambours, même à cheval. Pour entrer dans ce corps d’élite, il fallait bien entendu faire preuve de noblesse, mais le candidat devait en outre être présenté par un personnage d’une suffisante notoriété dont les contrôles donnent toujours le nom et la qualité. Ils indiquent aussi la profession du père, probablement pour justifier qu’il n’avait pas dérogé. Les Mousquetaires avaient rang de sous-lieutenant; le Capitaine-Lieutenant commandant la Compagnie était quelquefois Maréchal de Camp et, plus habituellement, Lieutenant-Général.
2. C’est à tort que Duplessis, dans L’Équitation en France, dit qu’il dévint Maréchal de Camp.
3. Le Colonel Picard, Origines de l’École de Cavalerie, dit — T. I, p. 351 — que Dupaty de Clam publia en 1781 un ouvrage intitulé Différentes parties de l’Équitation. Je n’en ai trouvé trace ni à la Bibliothèque Nationale, ni à celle de Saumur, ni à celle de la Guerre, ni à cellé de La Rochelle, etc., etc.