BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10462507c

Basta, Giorgio (1550? – 1607)

« Officier d’origine albanaise, né à La Rocca, près de Tarente, en 1550, mort en 1612. Il fit ses premières armes dans les Pays-Bas où il commandait un régiment de cavalerie sous les ordres d’Alexandre Farnèse[1] qui le distingua bientôt, et le chargea de missions importantes. En 1596, il parvint à approvisionner la ville de La Fère alors assiégée par Henri IV. Peu après, il passa au service de l’empereur Rodolphe II[2] et se signala principalement en Hongrie et en Transylvanie, soit contre les rebelles, soit contre les Turcs, tantôt allié et tantôt adversaire de Sigismond Bathori[3]. Aidé du Voivode de Valachie Michel, Basta battit à Kronstadt Balthazar Bathori qui fut assassiné peu après, puis les vainqueurs se brouillèrent et furent à leur tour chassés de Transylvanie. Ils se réconcilièrent ensuite et Sigismond Bathori, vaincu, dut se réfugier en Valachie. De 1603 à 1606, Basta combattit avec énergie contre les Turcs en Hongrie, mais dut à la fin se replier devant des forces supérieures. Il semble alors être tombé en disgrâce et vécut dans la retraite jusqu’à sa mort, occupant ses loisirs à écrire des ouvrages sur l’art militaire, parmi lesquels le suivant concerne la cavalerie. Basta avait fait la guerre pendant 40 ans, presque sans interruption. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Alexandre Farnèse, duc de Parme, un des premiers capitaines de son temps. Il passa sa vie à guerroyer, principalement contre Maurice de Nassau, dans les Pays-Bas, où il commandait une armée de Philippe II, 1546-1592.
2. Rodolphe II, fils et successeur de Maximilien II, 1552-1612. Son règne fut particulièrement agité par des insurrections et des guerres contre les Turcs. Son frère Mathias conclut malgré lui, en 1606. la paix avec la Porte, le dépouilla d’une partie de ses états et finit par le détrôner en 1611.
3. Sigismond Bathori, 15..-1613, prince de Transylvanie. En 1588, à la suite d’un traité, il remit son pays au gouvernement autrichien, puis y rentra pour y installer son frère Balthazar, en fut de nouveau chassé à deux reprises différentes et mourut à Prague. Sa vie ne fut qu’une longue suite d’aventures extraordinaires, dues pour la plus grande part à son caractère versatile et capricieux. Il embrassa même l’état ecclésiastique et faillit devenir cardinal.