BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb106202872

Morris, Louis-Michel (1803 – 1867)

« Général de division français (cavalerie), 1803-1867. Sous-lieutenant en 1823, il fut nommé lieutenant en France, puis capitaine au 3e Chasseurs d’Afrique en 1832. Il resta en Algérie jusqu’en 1848 et y fut successivement nommé chef d’escadrons, lieutenant-colonel et colonel aux chasseurs d’Afrique dont il commanda le 1er régiment en 1843, puis Maréchal de camp en 1847. Il prit part à de nombreux combats, particulièrement aux expéditions de Constantine et de Médéah, au combat de Beni-Mered, à l’expédition de Milianah, &a. À la prise de la smala d’Abd-el-Kader (1843) et à la bataille d’Isly (1844), il contribua puissamment au succès. Il continua à guerroyer contre Abd-el-Kader jusqu’à la fin de 1847. Dans toutes ces affaires, il obtint quatre citations à l’ordre de l’armée et eut un cheval tué sous lui.Rentré en France à la fin de 1848, il n’y resta que quelques mois et fut nommé, en mai 1849, comdt la brigade de cavalerie du corps expéditionnaire de la Méditerranée. Il assista au siège de Rome et poursuivit Garibaldi qu’il força à s’embarquer à Civita-Vecchia, en abandonnant ses troupes. Il prit en 1834 le commandement de la division de cavalerie de l’Armée d’Orient. À Balaklava, il chargea l’artillerie russe et dégagea ainsi l’un des flancs de la brigade Cardigan.Son rôle à Traktir fut vivement critiqué par le général Lebrun, dans ses Souvenirs des guerres de Crimée et d’Italie. Mais les faits sont remis au point et la conduite du général Morris est justifiée dans la brochure du général X*** Général Béziat. Paris, L. Baudoin, 1890. : Rôle de la cavalerie française à Traktir et à Solférino[1].À son retour de Crimée, en 1856, il fut nommé au commandement de la division de cavalerie de la Garde impériale, avec laquelle il fit la campagne d’Italie de 1859. Le général Lebrun, dans ses Souvenirs, a renouvelé ses attaques contre le général Morris à l’occasion de la bataille de Solférino. La brochure précitée y répond également et justifie sa mémoire.En 1863, le général Morris fut nommé commandant de la Cavalerie régulière et des Établissements hippiques de l’Algérie qu’il inspecta de 1863 à 1867. Il mourut au cours de son inspection, le 7 juin 1867, à Mostaganem. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1.La responsabilité du général Morris est également dégagée par le capitaine Bédarrides, dans son charmant livre : Journal humoristique du siège de Sébastopol, tome II, p. 468 : «Au milieu de la galerie de soldats enchantés, les chasseurs d’Afrique, le sabre au poing, côte à côte avec les escadrons anglais, bondissaient d’impatience sur leurs étriers. Le général Pélissier ne voulut pas renouveler la faute de Balaklava, et les cavaliers, à regret, se résignèrent à ne pas profiter d’une occasion de combat. »