BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10720456h

Müller, Alexandre (1783 – 1846)

« Officier d’origine allemande, né en 1782 à Elberfeld (Westphalie, puis Grand-Duché de Berg). Entré au service de Bavière en 1801, sous-lieutenant aux Chasseurs royaux en 1809, congédié comme lieutenant en 1811; entré au service du Grand-Duc de Berg comme volontaire au 2e Lanciers de Berg en 1812 : prisonnier de guerre à Vilna la même année, il fut dépouillé de son argent et de ses effets par les cosaques qui lui arrachèrent jusqu’aux bandes qui couvraient ses blessures pour s’assurer qu’il n’y avait pas caché d’argent. Il semble avoir été nommé capitaine par Murat, et prétendit que l’Empereur l’avait nommé major en 1812. Rentré en France en 1814, il fut nommé capitaine au titre français en 1815, licencié la même année, reconnu capitaine et mis en demi-solde en 1817; employé à l’École de Saumur comme professeur d’Escrime à cheval la même année; remis en demi-solde en 1818; instructeur au camp de Lunéville d’avril à novembre 1824 et admis au traitement de réforme en 1825.Il demanda vainement, pendant la Restauration, à être reconnu comme major et à reprendre du service actif, mais, en oct. 1830, il fut mis à la disposition du Général commandant l’armée d’Afrique et placé comme capitaine au 1er Chasseur d’Afrique. Il fut admis, définitivement cette fois, au traitement de réforme en 1833.Outre ses campagnes au service de Bavière, il avait fait celle de 1809 en Autriche, 1812 en Russie, 1815 en Belgique et 1831, 32 et 33 en Afrique. Il avait reçu 7 blessures. En 1826, il avait intenté au général de Durfort, un procès retentissant, prétendant que le général avait fait imprimer, pour les élèves des Écoles de Saint-Cyr et de Saint-Germain, un Cours d’Escrime qui n’était qu’un plagiat du sien. Il demandait, parait-il, plus de 300 000 F de dommages et intérêts. Il perdit son procès, mais il en avait antérieurement gagné un autre, sur le même objet, contre un imprimeur de Lunéville. En réalité, Müller et le général de Durfort, qui avaient tous deux servi à l’étranger où l’instruction de l’Escrime à cheval était beaucoup plus poussée qu’en France, en avaient rapporté la méthode et s’étaient rencontrés sur plus d’un point. » Mennessier de La Lance (1915-1921)