BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb107296567

Préval, Claude-Antoine-Hippolyte (1776 – 1853)

« Lieutenant-Général, Pair de France et Sénateur du second Empire. 1776[1]-1853. Il fut inscrit en 1782 sur les contrôles du régiment d’Enghien dans lequel servait son père. Sous-lieutenant au même corps, en 1789; passé au 21e régiment d’infanterie en 1791; chef de baton en 1799; adjudant-général chef de brigade et sous-chef d’État-major de l’armée d’Italie la même année. En 1801, il fut nommé chef de brigade du 3e de cavalerie devenu 3e cuirassiers. Général de brigade en 1806, il rentra en France pour cause de santé et fut mis en disponibilité en 1807. Il commanda d’abord le département de la Manche;’puis, malade et découragé, il demanda l’année suivante au ministre une place de préfet « ou tout autre emploi stable compatible avec son rang », ajoutant qu’il ne pourrait plus faire de service actif avant plusieurs années. Mais l’Empereur, qui avait déjà pu apprécier son talent d’organisateur, se garda bien de satisfaire à sa demande et le plaça à Strasbourg pour y former et pour en expédier à la grande armée de 1809 les renforts de cavalerie.En 1810, il fut nommé Conseiller d’État, puis, en 1811, Inspecteur général des dépôts de cavalerie dans la 25e Division militaire. De nouveau disponible la même année, il fut Inspecteur général de cavalerie et commandant supérieur des dépôts de cavalerie à la grande armée pendant la campagne de 1813 et enfin du dépôt central de cavalerie de Versailles en 1814. Il donna son concours au nouveau gouvernement qui le nomma lieutenant-général en 1814 et lui donna la direction de la cavalerie au ministère, poste qu’il conserva pendant les Cent jours. De 1817 à 1819, il fut membre de plusieurs commissions et Inspecteur de cavalerie, puis disponible en 1819 et replacé comme membre du Conseil supérieur de la guerre en 1828. Sous le gouvernement de Juillet, il fit partie de diverses commissions d’organisation, puis fut président des comités de cavalerie et d’infanterie, Inspecteur général de cavalerie de 1833 à 1837, pair de France en 1837, vice-président du Comité de la guerre et de la marine au Conseil d’État en 1840, et placé dans la section de réserve en 1844. En 1852, il fit partie de la première promotion de sénateurs du second Empire et mourut le 19 janvier de l’année suivante.Il avait fait les campagnes de 1792, 1793, ans II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, aux armées du Rhin, de Rhin-et-Moselle et d’Italie, où il avait accompli une brillante action d’éclat sous Vérone, le 16 Germinal an VII; celles de l’an XIV et 1806 à la grande armée et de 1813 à Francfort.Il avait été créé Baron en 1808 et Vicomte en 1818.Quand sa santé ne lui permit plus de rester à l’armée, son activité se reporta sur les travaux de cabinet. C’était un administrateur et un organisateur infatigable, et il a pris une part considérable à la refonte de nos règlements de toute nature, depuis la Restauration jusqu’en 1844. Certains de ses travaux ont un caractère général, mais la plupart concernent, en tout ou partie, la cavalerie. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Et non 1772, comme le disent certains biographes et comme l’indiquent aussi les premières pièces de son dossier. Pour pouvoir le faire inscrire sur les contrôles en 1782, on avait présenté l’acte de baptême de son frère, né en 1772. Il ne réclama contre cette erreur, volontaire d’ailleurs, qu’en 1831, car alors elle eût avancé de quatre ans son passage dans le cadre de réserve et la rectification fut faite sur ses états de services.