BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb111991165

Delaurens de Beaujeu, Jacques (1727 – 1781)

« Chevalier Jacques Delaurens de Beaujeu[1], officier de cavalerie français, 1727-1781. Il fut d’abord lieutenant au régiment d’Auvergne, passa en 1750 à la Compagnie de Grenadiers à Cheval[2], y devint lieutenant en 1759, y obtint le rang de Mestre de Camp en 1760 et de Brigadier en 1770. Il fut nommé Maréchal de Camp en 1780. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Son nom, orthographié Delaurens sur ses ouvrages et sa signature autographe, était de Laurens.
2. La Compagnie de Grenadiers à Cheval, qui faisait partie de la Maison du Roi, avait été créée en 1676 et fut réformée en 1776 par Ordre royale du 15 Déc. 1775. Son dernier capitaine fut ce Marquis de Lugeac, auquel Delaurens de Beaujeu dédie son 2e ouvrage.La Maison du Roi était en garnison à Versailles, Paris et environs, mais les Grenadiers à Cheval faisaient exception à cette règle. Formée probablement à Beauvais, la Compagnie fut ensuite envoyée en Champagne où, sauf un court séjour à Chauny, en Picardie, elle résida jusqu’à la fin, en garnison à Troyes, à Châlons, à Vitry-le-François où elle fut réformée.Les Grenadiers avaient rang de sous-lieutenant et leur capitaine-lieutenant était ordinairement un lieutenant-général. Ils ont été presque continuellement en campagne depuis leur formation jusqu’à la fin de la Guerre de Sept ans et se sont partout couverts de gloire. Cette troupe d’élite, quoique montée, avait des tambours, l’armement et l’équipement de l’infanterie. Aussi son paquetage était-il si pesant qu’il écrasait et blessait les chevaux, et si compliqué que, dans les prises d’armes de la Maison du Roi, les Grenadiers arrivaient toujours les derniers. (Lettre de leur Capitaine-lieutenant, Le Bailli de Grille, du 20 mars 1748, pour réclamer l’allégementdu paquetage).Ils manœuvraient aussi comme l’infanterie, ce qui offrait des difficultés et explique l’utilité des ouvrages de Delaurens.