BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11812487c

Ambert, Joachim (1804 – 1890)

« Général de brigade français (cavalerie), 1804-1890. Sous-lieutenant en 1824, Ambert fit partie de l’armée d’Espagne en 1825 et 1826, puis de celle du Nord en 1831 et 1832. Il donna sa démission comme capitaine en 1839, mais reprit bientôt du service avec son grade à la Légion étrangère, passa ensuite au 9e Hussards, puis au corps de cavalerie indigène avec lequel il fit campagne en Algérie en 1841, 42 et 43. Il y fut blessé d’un coup de feu au bras. Après avoir commandé le 2e Dragons, il fut nommé général de brigade en 1837, passa dans le cadre de réserve en 1866 et prit ensuite sa retraite.Membre de l’Assemblée nationale en 1848, il a comme tel, exercé un commandement pendant les journées de Juin pour protéger la gare de l’Ouest et l’arrivée des gardes nationales de province. Il a été nommé Conseiller d’État en 1866 et maire du 8e Arrondissement de Paris en 1869.En 1870, le général Ambert s’est mis à la disposition du ministre et il a reçu (6 sept), le commandement d’une « section » de Paris. C’était le 5e Secteur, celui des Ternes. Au commencement du siège, il prononça une allocution — tout au moins inutile — qui déplut à ses auditeurs et, sommé par un capitaine de la Garde nationale de crier Vive la République, il s’y refusa, fut entraîné, frappé et menacé de mort par une foule furieuse. On réussit enfin à le faire entrer place Beauvau, dans le cabinet de Gambetta. Ses vêtements étaient en lambeaux et Gambetta dut lui prêter un paletot. Après avoir été conduit chez le général Trochu qui ne lui fut d’aucun secours, il erra toute la nuit et trouva enfin un asile. Naturellement les Gardes nationaux qui l’avaient à moitié assommé ne furent pas inquiétés, et il se consacra alors aux ambulances. Au début de la Commune, il faillit être fusillé par les Gardes nationaux qui, comme on le voit, ne l’avaient pas oublié. Il rentra ensuite dans la retraite après avoir vainement offert ses services au gouvernement de Versailles. Sa biographie a été écrite par M. J. de la Faye : Le Général Ambert, sa vie et ses œuvres; Paris, Bloud et Barrai, S. D. (1892.).Le général Ambert fut un fécond écrivain; il a principalement traité les questions militaires, mais il a aussi publié des ouvrages historiques, politiques, religieux, etc. Je citerai seulement les suivants qui concernent, en tout ou en partie, la cavalerie. » Mennessier de La Lance (1915-1921)

– Esquisses historiques des différents Corps qui composent l’Armée française, par Joachim Ambert, Officier de Dragons, Membre de la Société de l’Histoire de France, dessiné par Charles Aubry, Professeur de Peinture à l’École Royale de Cavalerie, Auteur de l’Équitation pittoresque. Saumur, A. Degouy, Éditeur et F. Latrau, 1835.

– Extrait du Spectateur Militaire — Considérations sur la position des Vétérinaires. [Paris], sans nom d’imprimeur (probablement Bourgogne et Martinet), 1836.

– Esquisses historiques, psychologiques et critiques de l’Armée française, par Joachim Ambert; Lithographies et Vignettes sur bois, de Ch. Aubry et de Karl Lœillot — Seconde Édition, revue et augmentée par l’Auteur. Saumur, A. Degouy, 1837.

– Mémoire sur l’Organisation régimentaire de la Cavalerie, par Joachim Ambert, Capitaine-Instructeur au 3e Dragons — Extrait du Spectateur Militaire —. Paris, à la Direction du Spectateur Militaire et Anselin et G. Laguionie, 1839.

– Esquisses historiques, psychologiques et critiques de l’Armée française, par Joachim Ambert — Nouvelle Édition revue et augmentée des articles publiés jusqu’à ce jour par l’Auteur dans les Journaux militaires et ornée de seize lithographies. Bruxelles, J.-B. Petit, 1840.

– Soldat, par le Colonel Baron Joachim Ambert. Dédié à S. M. l’Empereur. Paris, J. Corréard, 1854.

– Réponses aux attaques dirigées contre l’Arme de la Cavalerie par le Général Baron Ambert. Paris, E. Dentu, Mai 1863.

– Études tactiques pour l’Instruction dans les Camps — 1re Série— Zorndorf (1758) Austerlitz (1805) suivie d’un aperçu des modifications que les inventions modernes peuvent apporter dans la Stratégie et la Tactique, par le Général Baron Joachim Ambert. Paris, Paul Dupont, 1865.

– Cinq Épées — Bessières — Radetzky — de Gonneville Dagobert et Dugommier — Lee — par le Général Ambert. Tours, Alfred Mame, 1882.

– Les Généraux de la Révolution (1702-1804). Portraits militaires par le Général Ambert. Paris, Bloud et Barral, S. D. [1892].

– 2e Régiment de Dragons, ex-Dragons de Condé, créé en 1635. État des services du Régiment, mis en ordre par le Colonel Ambert, commandant le Régiment. Lyon, Imp. Louis Perrin, Novembre 1851.

– Souvenirs militaires du Colonel de Gonneville, publié par la Comtesse de Mirabeau sa fille et précédés d’une Étude par le Général Baron Ambert. Paris, Didier, 1875.

– Avant-Postes de Cavalerie légère — Souvenirs — par F. de Brack, Général de Cavalerie, Commandeur de l’Ordre royal de la Légion d’honneur; Grand Dignitaire de l’Ordre impérial de la Rose; Commandeur de l’Ordreimpérial du Crusero; Commandeur de l’Ordre royal du Christ, Chevalier de Saint-Louis, etc.; Élève de l’École militaire de Fontainebleau; Officier d’Avant-Postes sous les Généraux Lasalle, Montbrun, Pajol, Colbert, Maison et Officier de l’ex-Garde impériale —Quatrième Édition —. Paris, J. Dumaine, 1869.