Brack, Fortuné de (1789 – 1850)

« Général de brigade français (cavalerie), 1788-1850. Après avoir fait de bonnes études à Paris, il entra en décembre 1806 à l’école de Fontainebleau et en sortit deux mois après comme sous-lieutenant au 7e hussards qu’il rejoignit en Silésie, et où il se lia intimement avec Curély. Lieutenant en 1809, il fut nommé aide de camp du général Édouard de Colbert, combattit à Heilsberg et à Wagram, après quoi son régiment cantonna en Hongrie, puis en Allemagne. En congé à Paris au commencement de 1811, il y fit la conquête de la belle Pauline Borghèse et inspira plus tard une semblable passion à Mlle Mars. Il suivit en Russie le général Colbert, prit part aux batailles de Smolensk, de Valontina, de la Moskowa, puis passa, en 1813, comme capitaine chef d’escadrons, au 2e Lanciers de la vieille Garde, dont Colbert venait d’être nommé colonel[1]. Son régiment combattit à Bautzen, à Wurtzchen, à Reichenback, à Dresde, à Leipzig, à Culm et à Hanau. Après l’abdication, le 2e Lanciers de la Garde fut conservé avec tous ses privilèges, et de Brack combattit encore à Waterloo avec ce régiment. Mis en non activité en 1815, il tenta en vain de se faire replacer, prit du service en 1829 au Brésil comme aide de camp de l’Empereur don Pedro et chevalier d’honneur de sa femme, la princesse Amélie. Rentré en France en 1830, il fut nommé, en septembre de la même année, lieutenant-colonel du 8e chasseurs, qu’il commanda avec ce grade, et, en 1832, colonel du 4e Hussards. Maréchal de camp en 1838, il prit aussitôt le commandement de l’École de Saumur, mais il ne put s’entendre avec le colonel Saint-Victor, qui commandait en second, et, en novembre, fut atteint d’une attaque dont il se rétablit mal et qui diminua surtout son activité physique. Il resta néanmoins à la tête de l’École de cavalerie jusqu’en Déc. 1840. Il commanda alors le département de l’Eure, fut mis en disponibilité par le gouvernement provisoire de 1848, en retraite en 1849 et mourut l’année suivante.
[...] De Brack a aussi réuni, en 1 vol. in-18, publié chez Anselin, en 1834, un certain nombre de petits manuels qu’il avait rédigés ou fait rédiger sous sa direction pour l’instruction des sous-officiers, brigadiers et hussards du 4e hussards qu’il commandait alors et qui traitent de parties accessoires de l’instruction de la cavalerie légère, étude du terrain, topographie, fortification de campagne et même mathématiques. Il a paru inutile d’en donner le détail.
Enfin il a traduit la brochure de Balassa sur la Ferrure sans contrainte, et le livre de de Decker sur la Tactique des trois Armes. » Mennessier de La Lance (1915-1921)