Bugeaud, Thomas-Robert (1784 – 1849)

« Maréchal de France, 1784-1849. Vélite aux grenadiers à pied de la Garde impériale en 1804; caporal en 1805; sous-lieutenant et lieutenant en 1806; capitaine en 1809; chef de bataillon en 1811; major et colonel en 1814. Licencié et mis en demi-solde en 1815, il fut admis au traitement de réforme en 1828. Le gouvernement de Juillet le remit en activité comme colonel du 56° de ligne en 1830 et le nomma maréchal de camp en 1831. En 1833, il fut nommé commandant de la ville et du château de Blaye et chargé d’y garder la duchesse de Berry, puis de la reconduire en Sicile. Lieutenant-général en 1836, il exerça le commandement de la province d’Oran en 1837, puis celui de la 4e division d’infanterie du corps de rassemblement sur la frontière du Nord. Disponible par suite du licenciement de ce corps, il devint membre du Comité d’infie et de cavalerie et, en 1840, gouverneur de l’Algérie. En 1843, il fut nommé Maréchal de France et maintenu dans ses fonctions de gouverneur. Le 14 juillet 1844, il gagna sur les Marocains la bataille d’Isly, puis rentra en France en 1847. Au 24 février 1848, il reçut le commandement de l’armée et de la Garde nationale de Paris et, après la Révolution, il offrit son concours au Gouvernement provisoire qui le refusa d’abord, puis lui donna le commandement de l’Armée des Alpes. Il avait fait les campagnes de l’An XIII sur les côtes; An XIV, 1806, 1807, à la grande armée; 1808, 1809, 1810, 1811, 1812, 1813 et 1814, en Espagne; 1815, armée des Alpes; 1836, 1837, 1841, 1842, 1843, 1844, 1845, 1846, 1847, en Afrique. En 1823, il avait demandé à être replacé en activité pour faire la campagne d’Espagne, mais le gouvernement de la Restauration le lui refusa. Il avait été élu député delà Dordogne en 1831, réélu en 1834, et élu député de la Charente-Inférieure en 1849. Il mourut du choléra un mois après. Quand il fut mis en demi-solde en 1815, il se retira à Excideuil (Dordogne) où il se livra à l’agriculture. Le maréchal Bugeaud fut aussi un écrivain militaire distingué, mais, sauf quelques rares passages, et sauf la brochure décrite ci-après, ses nombreux ouvrages[1] ne concernent que l’infanterie et la colonisation de l’Algérie. Il a également publié quelques brochures sur l’agriculture. » Mennessier de La Lance (1915-1921)