BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11895113c

Caran d’Ache (1858 – 1909)

: Poiré, Emmanuel

« Emmanuel Poiré, dit Caran D’Ache. Dessinateur et caricaturiste français, 1858-1909. Né à Moscou, où son grand-père, qui avait servi sous Napoléon, s’était établi; il y fit ses études puis rentra en France pour y accomplir son service militaire. Il devint alors collaborateur assidu de plusieurs journaux satiriques ou comiques et obtint en particulier un gros succès au Chat Noir, avec son Épopée, scène d’ombres dont il avait dessiné les innombrables personnages. En 1907, à l’Exposition des Humoristes, il avait exposé d’amusantes suites de personnages en bois découpé et peint. La plupart sont des cavaliers militaires de différentes époques, et il avait su rendre avec fidélité la transformation successive du modèle des chevaux de l’armée. Plus d’un an avant sa mort, la maladie qui l’emporta l’avait plongé dans une mélancolie noire et il avait cessé de dessiner. On sait que son pseudonyme Caran d’Ache signifie crayon, en Russe.
Parmi ses nombreux dessins, on rencontre beaucoup de sujets hippiques isolés. En outre, dans ses recueils ou albums, se trouvent des séries de caricatures exclusivement consacrées au cheval. — Les Courses dans l’Antiquité, album in-f° oblong de 2 frontispices et 46 planches en couleurs. Dans d’autres albums, les séries de dessins intitulés : Le ChevalLa plus belle conquête de l’hommeCheval moderneSouvenirs d’autrefoisLe départ pour la RevueUne Course presséeÀ quoi rêvent les Chevaux de FiacreCheval chanteurLe Cheval qui a son amour-propreLe Centaure de Marseille — l’album intitulé Grand-Prix — etc., etc., tous publiés chez Plon. Caran d’Ache était un caricaturiste plein d’esprit et d’humour, mais ce n’est qu’au point de vue de la représentation du cheval qu’il doit être apprécié ici. « Il dessina les animaux d’une façon admirable... Ses chevaux, aussi savamment construits que ceux de Meissonier... toutes ses bêtes aux attitudes si finement observées constituent le meilleur d’une œuvre originale entre toutes[1]. » Le fait est que tout en représentant les chevaux sous une forme plus ou moins caricaturale, cet artiste les dessina très correctement et montra qu’il en connaissait parfaitement la structure, l’anatomie et le mouvement. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Article nécrologique signé d’Antin dans La Liberté du 28 février 1909.