BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11910284g

La Guérinière, François Robichon de (1688 – 1751)

« Écuyer français, né à une date inconnue, mort en 1751. Il était l’élève de Vendeuil[1], mais on ne sait rien de sa vie avant 1715, époque à laquelle il reçut du Comte d’Armagnac ses provisions d’Écuyer pour tenir une Académie à Paris. Elle était située au coin des rues de Tournon et de Vaugirard. Successivement brouillé avec deux bailleurs de fonds, il finit par prendre pour associé son frère, Pierre des Brosses de la Guérinière , et trouva un nouveau bailleur de fonds, le sieur Louis Le Boultz. Il professa, dans cette académie, non seulement l’équitation, mais tout ce qui se rapportait à la science du cheval. Il y acquit une grande réputation et, en 1730, le prince Charles de Lorraine, Grand Écuyer, lui confia le manège qui devint l’Académie des Tuileries et qu’il dirigea jusqu’à sa mort. Sa renommée s’étendit alors à l’étranger et devint universelle. C’est à tort que quelques biographes lui ont attribué la direction de l’Académie royale de Caen. C’est son frère, Pierre des Brosses de la Guérinière, qui fut pendant 33 ans, de 1728 à 1761, à la tête de cet établissement qu’il céda alors à son gendre, le chevalier Pierre Hébert de la Pleignière[2]. Ses Académies de Vaugirard, puis des Tuileries, lui coûtèrent toujours plus qu’elles ne lui rapportèrent. Aussi, malgré l’estime et les bienfaits de la cour et malgré l’inépuisable dévouement de son frère, il se débattit toute la vie au milieu d’inextricables embarras d’argent. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1.Duplessis, à l’article Vendeuil, le met en doute; mais la Guérinière le dit lui-même dans la préface de l’École de Cavalerie où il appelle Vendeuil « mon illustre maître ». Il s’agit certainement ici d’Antoine de Vendeuil, le père de François. Ce dernier devait être à peu près contemporain de la Guérinière.
2.Duplessis, l’Équitation en France. Gallier, l’Académie d’Équitation de Caen. Biographie Didot.