BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11930039h

Barthélemy l’Anglais (12.. – 1272)

: Glanville, Barthélémy de

« Barthélémy de Glanville, moine franciscain anglais qui vivait vers le milieu du XIVe siècle et appartenait à la famille des Comtes de Suffolk. Il semble avoir étudié à Oxford, à Paris et à Rome.
[…] Barthélémy a composé un ouvrage intitulé De Proprietatibus Rerum, sorte d’encyclopédie où l’on trouve de tout, religion, astronomie, médecine, histoire naturelle, géographie.... etc. Corbichon a traduit ce livre en français par ordre du roi Charles V en 1372 en lui donnant pour titre : Le Propriétaire des choses, qui ne donne guère l’idée du titre latin ni du contenu de l’ouvrage. Il eût fallu dire : Des propriétés des choses.Comme tous les ouvrages analogues, celui de Barthelemy de Glanville a eu un succès prodigieux. De nombreux manuscrits en ont été répandus avant l’invention de l’imprimerie; il en existe dans toutes les bibliographies publiques importantes et dans quelques collections particulières[1]. Il a été imprimé pour la première fois vers 1470. L’ouvrage se compose de XIX livres et il est cité ici à cause du Livre XVIII, qui traite des animaux, parmi lesquels l’âne, le cheval, la jument, le mulet, l’onagre, l’onocentaure et la licorne, chap. XXXVIII, XXXIX, LXX, LXXVI, LXXXVIII. Les notions d’histoire naturelle y voisinent avec les fables et les croyances les plus singulières[2] Ces chapitres sont courts et la partie consacrée aux équidés ne m’a pas paru suffisamment importante pour donner la description détaillée des très nombreuses éditions de l’ouvrage. Dans toutes, du reste, le texte est à peu près sans changement. Je me bornerai donc aux deux plus anciennes éditions latines[3], à la plus ancienne édition française, et à une édition du XVIe siècle à laquelle on a ajouté l’œuvre du Baron Mareschal de Lozenne et qui présente par conséquent un intérêt hippique tout particulier.
On en trouvera d’ailleurs le détail le plus exact dans Hain et dans Pellechet[4], mais ces deux bibliographies ne dépassent pas 1500. Pour les éditions postérieures, il faudra consulter le catalogue de la Bibliothèque Nationale[5], le Catalogue de la Bibliothèque Huzard, T. I, nos 148 à 166 (4)[6], ceux des Bibliothèque Sainte-Geneviève, de l’Arsenal, Mazarine, du Muséum, ceux de nombreuses bibliothèques de province et les travaux de M. Léopold Delisle. Quant aux exemplaires qui se trouvent dans les collections particulières, on ne les connaît guère que quand ils passent en vente publique. »Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. La Bibliothèque Nationale en possède cinq. La Bibliothèque d’Amiens en possède un de toute beauté, en français, et d’une fraîcheur incomparable. Il est l’œuvre d’un calligraphe et enlumineur d’Auxerre nommé Étienne Sauderat, fut écrit par l’ordre de Jean de Chalon, Seigneur de Viteaux, et terminé en 1447.
2. Pour en donner une idée, je citerai le chap. de la Licorne, moitié cerf et moitié cheval : pour la prendre, on met une pucelle au lieu où la licorne vient paître; elle vient se coucher sur le giron de la pucelle et s’y endort. Les veneurs viennent alors la prendre. Le cheval est l’objet de récits aussi extravagants, ainsi que le mulet et les autres équidés.
3. Je dis deux, parce qu’elles ne portent aucune date et qu’on n’est pas bien fixé sur la plus ancienne.
4. à l’article Barthélémy.
5.Ibid.
6. à l’article Glanvilla.