BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12118850h

Dagobert de Fontenille, Luc-Simon (1736 – 1794)

« Général de division français (infanterie), 1736-1794. Lieutenant au régiment de Tournaisis en 1736; capitaine en 1768; passé au Régiment Royal Italien en 1775; major en 1787; major duBataillon des Chasseurs Royauxdu Dauphiné (devenu 2e Bataillon d’Infanterie légère) en 1788; lieutenant-Colonel en 1791; Colonel du 51e d’Infanterie en 1792; nommé provisoirement par les commissaires de la Convention près l’Armée des Alpes Maréchal de Camp commandant l’avant-garde de l’armée du Var en 1792; confirmé dans ce grade, passé à l’armée des Pyrénées et général de division en 1793; nommé par les Représentants du peuple général en chef provisoire de l’armée des Pyrénées-Orientales la même année; emprisonné à l’Abbaye en août 1793 et suspendu par les Représentants du peuple en novembre; réintégré dans son commandement en février 1794; il mourut des fatigues de ses campagnes le 18 avril suivant, après avoir remporté les plus éclatants succès sur les Espagnols.
Il avait fait campagne de 1737 à 1762 en Allemagne; 1768 et 1769 en Corse; 1792 armée du Var; 1793 et 1794 armées d’Italie et des Pyrénées. Blessé d’un coup de feu à la figure à Minden, à la main gauche à Ober Weimar, contusionné à l’épaule à Wetzlar, en 1759. Près de Wesel, l’année suivante, il reçut deux coups de feu et conserva jusqu’à sa mort, dans le pied droit, une balle qu’on ne put extraire et qui l’avait rendu boiteux.
La Convention — qui l’avait emprisonné huit mois auparavant — accorda à sa veuve une pension de 1300 fr., à titre de récompense nationale[1] et décida que son nom serait inscrit sur la colonne élevée au Panthéon. Il figure maintenant sur le côté Ouest de l’Arc de Triomphe de l’Étoile. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. On sait qu’à cette époque, les veuves d’officiers n’avaient pas de droits réguliers à une pension.