BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12545215x

Dedelay d’Agier, Pierre (1750 – 1827)

« Claude-Pierre Dedelay D’Agier[1]. Officier de cavalerie, hippologue, agronome et homme politique français. 1751-1827. Il servit pendant plusieurs années dans la Compagnie des Gendarmes Écossais[2], donna sa démission peu avant la Révolution et fut nommé député suppléant de la noblesse du Dauphiné (il était né à Romans), aux États-Généraux. Il entra ensuite à l’Assemblée nationale, puis fut élu député de la Drôme au Conseil des Anciens en 1797 et en devint le président. Passé au Corps Législatif, il en devint aussi président, et entra en 1800 au Sénat conservateur. Pair de France en 1814, il entra à la Chambre des Cent jours et fut, pour cette cause, rayé de la pairie à la 2e Restauration. Mais il y fut réintégré en 1819. Dedelay d’Agier était un philanthrope éclairé et généreux. Il consacra une partie de sa fortune à des fondations et à des établissements d’utilité publique et contribua puissamment à l’amélioration de l’agriculture en Dauphiné. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Sur les contrôles des Gendarmes Écossais, il figure sous le nom de « de Delay ». Agier était le nom de sa mère qu’il ajouta plus tard au sien
2. Les Gendarmes Écossais n’avaient plus alors, et depuis longtemps, d’écossais que le nom. Ils marchaient avec la Maison du Roi et formaient une compagnie qui a subsisté de 1422 à 1788. En 1763, ils furent, avec cinq autres compagnies de Gendarmes, envoyés à Lunéville où ils servirent quelquefois de Gardes d’honneur au Roi Stanislas, et où ils restèrent jusqu’à leur licenciement. Les Gendarmes avaient rang de sous-lieutenant. Bien entendu, ils n’avaient rien de commun avec la Gendarmerie actuelle, qu’on appelait alors la Maréchaussée.Les Gendarmes étaient un corps d’élite de cavalerie qui s’est couvert de gloire dans toutes les campagnes qu’ils ont faites penlant trois siècles. Vers 1774, Lafosse fils vint faire un cours d’hippiatrique à Lunéville où, comme on vient de le voir, se trouvait Dedelay d’Agier, qui devint son élève, son ami et son admirateur. On verra plus loin commené Lafosse l’en a récompensé.