BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14888595k

Drummond de Melfort, Louis-Hector (1721 – 1788)

« Lieutenant-Général de Cavalerie, 1721-1788. Appartenait à une famille d’origine écossaise : un de ses parents, qui portait le nom de Lord Drummond de Perth, commanda le régiment français Royal-Écossais et eut pour successeur, dans ce commandement, son frère Louis-Édouard Drummond de Perth, dit aussi Drummond de Melfort (1700-1792) qui devint Lieutenant-Général, et qu’il ne faut pas confondre avec celui qui fait l’objet de cette notice; le père de celui-ci André Drummond de Melfort, servait aussi dans les rangs de l’armée française et était Mestre de Camp de cavalerie. Cornette en 1735 au régiment de Gesvres-cavalerie (devenu Clermont-Tonnerre et donné ensuite au marquis de Noë), Louis Drummond de Melfort commanda en 1745 le régiment de La Marche-Infanterie et fut nommé Mestre de Camp lieutenant du Régiment d’Orléans-cavalerie en 1747, Brigadier en 1758, Colonel de la Légion Royale en 1760[1], Maréchal de Camp en 1761, Inspecteur des troupes légères la même année et Lieutenant-Général en 1780. Il avait fait campagne de 1735 à 1762, en Allemagne, en Italie et en Flandre. Il avait aussi rempli des fonctions d’État-Major, ayant été nommé en 1757, « Aide Maréchal Général des Logis de l’armée d’Allemagne ».
Il mourut en son château d’Ivoy-le-Pré et fut inhumé dans le chœur de l’église de cette commune (Cher) où son tombeau existe encore, et où ses armoiries sont reproduites aux voûtes des chapelles, ainsi qu’aux miséricordes des deux premières stalles du chœur[2]. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1.La Légion Royale était un corps mixte de fusiliers et de chasseurs à cheval, qui provenait des Volontaires Royaux, lesquels obtinrent en 1758, en récompense de leur valeur, le titre de Légion Royale. Le prédécesseur de Drummond de Melfort au commandement de ce corps d’élite, était le chevalier de Chabo. Voyez, sur les Légions, Règlements d’Exercices et de Manœuvres, Ordonnance de 1769.
2. Communication de M. le Curé d’Ivoy-le-Pré. La branche française des Drummond s’est éteinte en 1880, et le dernier chef de la branche aînée (qui avait épousé en preriières noces la veuve du général Rapp) est mort à New-Surrey, en Angleterre, en 1902.Voyez un intéressant article de Mlle Clarisse Bader sur Drummond de Melfort et sa famille dans la Revue des questions historiques du 1er Janvier 1900, intitulé : Un éducateur de l’Armée française, le Général de Melfort. Voyez aussi les articles nécrologiques consacrés au dernier chef de la branche anglaise dans divers journaux de Paris de mars 1902 et notamment dans l’Écho de Paris du 7 mars. En 1912, un ouvrage intitulé Entre deux Révolutions. Une famille Écossaise en Languedoc. Les Audibert de Lussan et les Drummond de Melfort, par M. Bourgeois, a paru chez Émile Larose, à Paris. Il donne sur la famille de l’auteur du Traité de Cavalerie et sur lui-même d’intéressant détails. Toutefois, il le fait naître en 1726, ce qui semble difficile, puisqu’il était cornette en 1735. Je crois la date de 1721 plus exacte.