Poulet, Georges-François (1780 – 1858)

« Successivement et même simultanément vétérinaire militaire, officier du Train des Parcs d’artillerie puis de cavalerie, 1780-1858. La carrière de Poulet est assez curieuse. Entré à Alfort en 1798, il en sortit breveté en 1802. Il fut nommé vétérinaire commissionné à l’État-Major de l’armée d’Italie en 1803, puis au 4e Bataillon bis du Train d’Artillerie la même année; sous-lieutenant au même corps en 1814 et licencié la même année; vétérinaire en chef du grand parc d’artillerie de l’année du Nord et de nouveau licencié en 1815; rappelé à l’activité comme sous-lieutenant du Train d’Artillerie en 1820; lieutenant en 1823; mis à la suite en 1830; rappelé à l’activité et capitaine en 1831; employé au dépôt de remonte de Villers en 1832; titularisé et passé au corps de la Remonte générale en 1834; commandant la 3e compagnie de cavaliers vétérans en 1835 et retraité en 1836.Il avait fait les campagnes de 1803 en Italie; 1804 et 1805, côtes de l’Océan; 1805, Italie; de 1807 à 1814, Italie, Espagne et midi de la France: 1815, armée du Nord; 1823 et 1824. Espagne.En 1805, 1806, 1807, 1808, il avait dirigé de grandes infirmeries de chevaux malades réunis en dépôts, et avait été chargé de remontes considérables en Italie, puis en Espagne; en 1815, il avait classé en catégories tous les chevaux d’artillerie de l’armée de la Loire; en 1823, il avait — quoiqu’il fût alors officier du train d’artillerie—repris ses fonctions de vétérinaire et fut chargé de l’installation et du commandement d’une infirmerie générale des chevaux en Espagne. Enfin, tant en France qu’à l’étranger, il avait rempli des missions importantes pour les remontes et les réformes générales des chevaux aux armées. Entre 1817 et 1828, il avait professé un Cours d’Hippologie aux officiers d’artillerie qui avaient tenu garnison à Douai[1]. Poulet avait acquis une grande autorité sur les questions d’hygiène hippique, de remontes et d’élevage, et était souvent consulté et chargé de rapports sur ces sujets par les généraux de cavalerie et d’artillerie. Après sa mise à la retraite, il fut nommé inspecteur des étalons départementaux des Ardennes. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Je possède deux suites de 9 planches in-f° lithographiées sur l’extérieur et l’anatomie du cheval, dessinées par plusieurs officiers d’artillerie et accompagnées d’un texte explicatif, qui se rapportent au Cours d’hippologie de Poulet, lequel n’a d’ailleurs jamais été publié — du moins à ma connaissance.