Bertin, Nicolas (1752 – 1816)

« Général de brigade français (cavalerie), 1752-1816. Entré au service en 1770 comme cavalier au régiment de Champagne, Bertin était « maréchal des logis en chef » en 1785. Il fut congédié en 1790 avec 59 de ses camarades, puis rétabli dans ses droits et incorporé avec son grade au 17e Chasseurs le 1er oct. 1792. Il se distingua à l’armée de Hollande, fut nommé sous-lieutenant en novembre 1792, lieutenant en janvier 1793, capitaine le 12 mars, chef d’escadron le 1er juillet et fait général de brigade le 2 octobre par les représentants du peuple Treillard[1] et Berlier. Mais, en Prairial An II, le conventionnel Duquesnoy le suspendit pour avoir perçu une double gratification de campagne. Bertin réclama avec énergie et persévérance, et la commission chargée d’examiner son cas reconnut sa bonne foi et conclut à sa réintégration. Toutefois, dans le rapport qu’elle adressa au Comité de Salut public, elle faisait remarquer que Bertin était resté si peu de temps capitaine qu’on pouvait fort bien le replacer dans le grade de chef d’escadron. Mais cette boutade inattendue n’entraîna pas la décision du Comité de Salut public qui répondit que, puisque Bertin était innocent, il fallait lui rendre son grade de général, ce qui fut fait. Il fut alors envoyé à l’armée des Alpes où il combattit bravement et fut grièvement blessé devant Mantoue en l’An IV. Sa blessure et ses infirmités le firent alors réformer. Il demanda vainement à reprendre du service actif et fut retraité en 1809. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. C’est probablement Treillard de la Côte-d’Or. Treilhard de Seine-et-Oise était alors au Comité de Salut public.