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La Reyna, Francisco de (1506? – 1562?)

: La Reina, Francisco de

« Francisco de La Reina ou La Reyna. Maréchal et hippiatre (herrador y albéytar) espagnol du XVIe siècle, exerçait sa profession à Zamora, sa ville natale. Il a laissé un ouvrage qui l’a rendu célèbre : Libro de Albeyteria, en el cual se véran lodas cuantas infermedades y desastres suelen acaecer à todo género de bestias y la curacion dellas; Saragosse, 1553, in-4°. Après avoir parlé des maladies des animaux, des qualités du cheval, etc., il dit que le sang ne reste pas en place, mais qu’il se meut en cercle, en rond (en torno y rueda), que les artères sortent du cœur, et en emportent le sang, tandis que les veines entraînent le sang vers le cœur. Nombre d’auteurs espagnols, se basant sur cet exposé, attribuent à La Reina, au préjudice de Harvey, la découverte de la circulation du sang. Mais les assertions de l’hippiatre espagnol sont trop vagues pour être mises en balance avec les démonstrations si précises du grand physiologiste anglais. D’ailleurs, des idées sur la circulation, plus justes que celles qu’avait laissées Galien, commençaient déjà à se répandre à l’époque où La Reina composait son livre. Son compatriote, Miguel Servet, dans une œuvre imprimée à Bâle en 1531, décrivait la circulation du sang; mais La Reina n’avait probablement pas lu cet ouvrage, qui fut brûlé par le bourreau, en raison de la qualité d’hérétique de son auteur. Il est douteux que l’édition de 1533 du Libro de Albeyteria soit la première, car La Reina y fait allusion à des additions et corrections. D’après Casas de Mendoza, le livre aurait paru d’abord en 1532. À la suite de cet ouvrage se trouve la maréchalerie de Juan de Vinuesa, qui contient déjà bien des connaissances exposées plus tard par Lafosse. Il ne s’ensuit pas cependant que ce dernier doive être accusé de plagiat, comme le veut P. Pomar. Une autre édition du Libro de Albeyteria parut à Burgos en 1564; d’autres, à Salamanque (1580), à Alcalà de Henares (1583, 1603, 1623, 1647). Ces deux dernières ont été faites par les soins de Fernando Calvo, qui y a ajouté des observations critiques. » Neumann (1896)