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Moorcroft, William (1767 – 1825)

« Plus célèbre comme voyageur que comme vétérinaire, il naquit dans le Lancashire et mourut à Andhko (royaume de Caboul), le 27 août 1825. Il se destinait à la chirurgie et suivait, à cet effet, les leçons du Dr Lyon, à Liverpool. Une grave épizootie vint à décimer le gros bétail dans un des districts du comté et y appela la sérieuse attention des hommes de l’art. On le choisit pour aller avec un savant agronome, Wilson, étudier la maladie sur les lieux où elle sévissait et il accomplit sa mission avec intelligence. Deux riches gentlemen, qui lui portaient de l’intérêt et dont il honorait le jugement et le patriotisme, lui conseillèrent, à son retour, d’abandonner la chirurgie pour la médecine vétérinaire, où il aurait plus de chances de se distinguer, plus d’occasions de rendre service à son pays. Le célèbre chirurgien John Hunter, consulté par le Dr Lyon, déclara que, s’il n’était point lui-même si âgé, il commencerait à étudier la médecine vétérinaire. Cette déclaration fut décisive et, sur le conseil de Hunter, comme il n’y avait pas alors d’École vétérinaire en Angleterre, Moorcroft vint étudier en France. À la mort de Vial de Saint-Bel (1793), le premier professeur du collège vétérinaire récemment ouvert à Londres, il fut, avec Coleman , appelé à y donner l’enseignement. Mais il resta peu de temps dans cet emploi et, s’associant avec son ami Field, il fonda dans Oxford Street un grand établissement pour chevaux malades, qui ne tarda pas à devenir célèbre et à prospérer. Le caractère aventureux et inconstant de Moorcroft ne lui permit pas de se contenter de l’aisance qu’il avait acquise. Il perdit la plus grande partie de sa fortune dans des spéculations hasardeuses, entre autres, dans une entreprise de fers fondus pour chevaux. Il était dans cette situation embarrassée quand les directeurs de la Compagnie des Indes Orientales lui offrirent l’emploi d’inspecteur de leurs haras militaires au Bengale. Moorcroft accepta et quitta l’Angleterre en mai 1808. Convaincu que la remonte de la cavalerie des Indes ne serait satisfaite que par l’emploi d’étalons turcomans, et n’ayant pu faire accepter cette opinion à la Compagnie, il entreprit, en 1812, sans son autorisation, sans nul encouragement et à ses propres frais, son premier voyage au delà des monts Himalaya. Il recommença, en 1819, et jusqu’à sa mort fut presque continuellement en excursion dans l’Asie centrale. Il fut emporté par une fièvre maligne à Andhko, dans l’ancienne Bactriane, et fut enterré à Balkh. Nous n’avons pas à insister sur ses découvertes géographiques. Ses papiers ont été publiés par les soins de H. Wilson. Pendant son séjour en Angleterre, il fit paraître à Londres, en 1796, un petit mémoire de 56 pages sur une pharmacie vétérinaire portative destinée spécialement aux Indes Orientales ( Portable horse medicine Chest ). On connaît surtout son travail sur la ferrure ( Various methods of shoeing horses hitherto practised , Londres, 1800, in-8°, 60 pages); il a été traduit en allemand (1802). D’après Youatt (Veterinarian, 1836), Moorcroft serait l’inventeur de la névrotomie. Dans le Journal de Calcutta , il dit, en 1819, qu’il a fait cette opération il y a dix-huit ans. » Neumann (1896)