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Moiroud, Louis (1797 – 1837)

«  Louis Moiroud. Né à Sainte-Colombe-les-Vienne (Rhône), le 27 février 1797, d’une honnête famille de fabricants de drap, il entra, à l’âge de quinze ans, à l’École vétérinaire de Lyon et s’y fit bientôt remarquer par ses qualités sérieuses. Il fut nommé, au bout de deux ans, élève répétiteur du cours de chimie et de pharmacologie, objet favori de ses études. Il devint l’ami intime de son professeur Grognier . Sorti de l’École de Lyon en 1815 avec le diplôme de maréchal vétérinaire, il passa immédiatement à l’École d’Alfort pour y suivre le cours de médecine vétérinaire. L’année suivante, le célèbre Dulong, professeur des cours de physique et de chimie, le fit adjoindre à sa chaire en qualité de répétiteur. Il puisa sous sa direction cette exactitude rigoureuse qu’il montra plus tard dans toutes les circonstances de sa vie. À la fin de sa cinquième année d’études (1817), le premier prix lui fut décerné. — Quand il sortit de l’École, il fut nommé vétérinaire en premier dans un escadron du train des équipages et chargé, pendant plusieurs années, de professer un cours d’hippiatrique aux officiers de la garnison de Strasbourg. De son côté, il profita de son séjour dans cette ville pour suivre les cours de la Faculté de médecine, et sut particulièrement se faire apprécier du savant professeur Fodéré.
Il quitta l’armée en 1824 à la suite d’un brillant concours, où il l’emportant sur Bernard et qui lui valut la chaire de maréchalerie et de jurisprudence à l’École de Lyon. Un an plus tard, le cours de maréchalerie ayant été distrait de sa chaire, il fut chargé de ceux de physique, chimie, matière médicale et thérapeutique. En 1829, il passa à l’École d’Alfort pour y occuper la chaire de clinique et de pathologie, et en 1832, il fut appelé à la direction de l’École de Toulouse, qu’il s’agissait de tirer du désarroi où Dupuy l’avait plongée. Il y réussit à merveille par son zèle, son esprit de justice et sa réelle bonté. Il mourut à la tâche, âgé de quarante ans, le 12 novembre 1837.
Il était membre de la Société d’agriculture et de l’Académie des sciences de Toulouse. Dans la première, il fit plusieurs communications  : sur l’enseignement théorique et pratique de l’agriculture dans les Écoles vétérinaires, sur la jurisprudence vétérinaire, sur l’insalubrité des plateaux argilo-siliceux. À l’Académie des sciences de Toulouse, il lut un mémoire sur un nouvel appareil pour dessécher les substances organiques que l’on désire analyser, appareil qu’il avait imaginé en vue d’un travail sur les qualités nutritives des aliments donnés aux animaux. La mort l’arrêta dans ses recherches. Les Bulletins de la Société d’agriculture de Lyon contiennent un mémoire de Moiroud sur l’emploi comparatif des différentes charrues. Le Recueil de médecine vétérinaire de 1828 a inséré son mémoire sur la résorption de l’arsenic employé sous forme de trochisques. Son œuvre principale est son Traité élémentaire de matière médicale ou de pharmacologie vétérinaire, suivi d’un Formulaire raisonné , Paris 1831, in-8°  ; 2e édition, Toulouse, 1843. C’était, pour son temps, un excellent ouvrage de thérapeutique, qui fut très estimé et traduit en allemand et en italien. » Neumann (1896)