Hassenfratz, Jean-Henri (1755 – 1827)

« Jean-Hyppolyte Hassenfratz (Jean-Henri, d’après d’autres biographes). Révolutionnaire et savant français, 1733-1827 (1755-1827 d’après d’autres biographes). Embarqué tout jeune comme mousse sur un navire de l’État, il fut à son retour ouvrier charpentier, puis étudia les mathématiques sous Monge, devint ingénieur géographe, fut reçu élève des mines en 1782 et fut envoyé en Styrie et en Carinthie pour y étudier la fabrication du fer et de l’acier. Au commencement de la Révolution, il en adopta avec ardeur les principes les plus violents, fut un des préparateurs de la journée du 10 Août, et devint membre de la Commune de Paris. Bouchotte ( ou Servan, d’après d’autres biographes.) le nomma premier commis au ministère de la guerre dont il dirigea le matériel. Sans avoir participé aux journées de Septembre, il prit part aux divers incidents de la Terreur, donna sa démission de premier commis et fut nommé membre d’une commission chargée de réunir les objets d’art et métiers confisqués par la République. Il se présenta à la barre de la Convention, au nom, disait-il, du peuple de Paris, pour demander la tête de 27 députés, mais, ayant continué, après la chute de Robespierre, à professer des principes montagnards, il fut accusé d’avoir participé aux révoltes jacobines de 1795 et mis en jugement avec Pache, Bouchotte et Héron. Il s’enfuit à Sedan, fut compris dans l’amnistie et devint membre de l’Institut en 1795 ou 96.
Après le 18 Brumaire, il renonça entièrement à la politique, fut nommé professeur à l’École des mines et professeur de physique à l’École polytechnique, emploi qu’il occupa pendant plus de 20 ans. » Mennessier de La Lance (1915-1921)