BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12462531h
Chabert, Philibert (1737 – 1814)
« Vétérinaire français, 1737-1814. Fils d’un maréchal-ferrant, fut d’abord élève de
Lafosse
. Pendant la guerre de Sept ans, il fut attaché, comme maréchal, à la maison du prince de Condé ; après la paix, en 1763, il entra à l’École vétérinaire de Lyon, puis fut appelé, par
Bourgelat
, à celle d’Alfort où il fut nommé successivement professeur de maréchalerie, des maladies et opérations, puis inspecteur des études et enfin, en 1780, directeur et inspecteur général des Écoles royales vétérinaires. Il devint aussi correspondant de l’Institut. Pendant la Terreur, dénoncé par un ouvrier de Maisons, à cause de ses relations amicales avec la famille de Luxembourg, il fut emprisonné. Mais
Girard
, un de ses élèves, réussit à obtenir de Couthon de faire l’oubli sur lui, puis, au 9 Thermidor, à le faire relâcher par l’entremise de Bourdon de l’Oise. Chabert reprit alors ses fonctions de directeur à Alfort et les conserva jusqu’à sa mort.
[…] C’est surtout dans les
Instructions Vétérinaires
que Chabert a publié les plus importants de ses travaux, mais il est aussi l’auteur de nombreux mémoires imprimés dans les Mémoires de la- Société d’Agriculture, dans la Feuille du Cultivateur, etc., ainsi que de plusieurs ouvrages sur les bêtes à cornes et les moutons. Il avait aussi collaboré avec
Bourgelat
pour le
Traité des Bandages et Appareils
et pour l’
Essai sur la Ferrure
de cet auteur.
« Ses nombreux écrits, dit M. Neumann, sa situation à l’École d’Alfort lui ont donné une influence prépondérante sur la médecine vétérinaire pendant au moins le premier quart de ce siècle. Il était de ces maîtres dont la parole est avidement écoutée et les conseils aveuglément suivis, d’autant plus qu’à sa science pratique, très sûre et très vaste, il joignait un solide jugement et une extrême bonté. » »
Mennessier de La Lance (1915-1921)