Gilbert, François-Hilaire (1757 – 1800)

« Agronome et vétérinaire français, 1757-1800. Fils d’un procureur au bailliage de Châtellerault, il était destiné par ses parents à la carrière judiciaire, mais son goût personnel le porta vers les études médicales et plus particulièrement vers l’art vétérinaire. Il obtint une place gratuite à Alfort, et tout en s’adonnant à ses travaux professionnels, il cultiva les belles-lettres. Il devint répétiteur, professeur, puis directeur adjoint à Alfort et fut compris dans la première formation de l’Institut comme membre de la section d’économie rurale et d’art vétérinaire. Chargé d’organiser les établissements agricoles de Sceaux, de Versailles et de Rambouillet, il ne put sauver de la destruction que le dernier, où il s’occupa surtout de l’éducation des mérinos.
En 1797, le Directoire le chargea d’aller en Espagne pour y chercher des mérinos que le traité de Bâle nous avait autorisés à en ramener. Mais il fut laissé sans argent et sans secours, engagea son propre patrimoine, et mourut en 1800, près de Saint-Ildefonse, épuisé par la maladie et abreuvé de chagrins.Le 4 nivôse an VIII, il avait été élu par le Sénat conservateur membre du Corps législatif ; mais, encore retenu en Espagne, il n’y put siéger. La plupart de ses ouvrages se rapportent à la race ovine. Je ne connais que les deux suivants qui aient un caractère hippique. » Mennessier de La Lance (1915-1921)