BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb125664301
Rozier, François (1734 – 1793)
« Prêtre et agronome français, né et mort à Lyon, 1734-1793. Son père, commerçant en galons d or et d’argent, fit donner une solide instruction à ses neuf enfants. François, qui avait montré de cbonne heure une grande aptitude pour les sciences d’observations, sortit du collège de Villefranche pour compléter son instruction au séminaire de Sainte-Irénée de Lyon. Destiné par sa famille au sacerdoce, il reçut les ordres, puis prit la direction du domaine de Sainte-Colombe sur les bords du Rhône, appartenant à son frère. L’agriculture fut dès lors son occupation de tous les instants et il étudia les lois de la nature sans s’affranchir des études pratiques. En 1761, il accourut à l’ École vétérinaire de Lyon que Bourgelat venait de fonder et ne tarda pas à y égaler son maître auquel il succéda dans la direction de cette École, quand Bourgelat alla établir celle d’Alfort. Mais Bourgelat , pour des motifs encore peu connus, parmi lesquels un sentiment de jalousie inspiré par les succès de l’enseignement de Rozier semble avoir tenu quelque place, le fit révoquer. Rozier revint à Sainte-Colombe et y poursuivit ses études botaniques, pour lesquelles il eut souvent J.-J. Rousseau pour compagnon. Il fit ensuite, soit par ordre de Turgot , soit pour son propre compte, des voyages scientifiques importants, de la Corse à la Hollande. Après un séjour de quelques années dans un domaine qu’il avait acheté près de Béziers, où il commença la rédaction de son Cours d’Agriculture , et où ses innovations lui attirèrent des tracas de toute sorte, il revint à Lyon où il prit la direction de l’École pratique d’Agriculture. Il adopta avec chaleur les principes révolutionnaires, sollicita sans succès du gouvernement l’établissement de fermes modèles dans chacune des 4 grandes régions de la France et resta à Lyon pendant le siège de cette ville par la Convention, malgré les pressantes instances de sa famille. Il était alors curé constitutionnel de la paroisse des Feuillants.Dans la nuit du 28 au 29 Sept. 1793, il fut écrasé dans son lit par une bombe et son corps ne fut retiré des décombres, que trois jours après. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages agricoles et botaniques, parmi lesquels le Cours d’Agriculture , dont suit la description, contient de nombreux passages qui concernent les sciences hippiques. Dans cet ouvrage, les matières sont traitées par ordre alphabétique. » Mennessier de La Lance (1915-1921)