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Leisering, August Gottlob Theodor (1820 – 1892)
« Professeur à l’École vétérinaire de Dresde; naquit à Jakobshagen, petite ville de Poméranie, le 10 décembre 1820. Il fit ses premières études à Stettin, puis fut élève de l’École vétérinaire de Berlin, et en sortit diplômé en 1843. Il exerça pendant quelque temps à Wolgast et, ayant présenté à l’Université d’Iéna une thèse sur les helminthes des animaux domestiques, fut reçu docteur en philosophie (1846). La même année, il fut nommé inspecteur du Jardin zoologique de Berlin et, en 1851, répétiteur à l’École vétérinaire de la même ville. Quatre ans après il devenait professeur adjoint, chargé d’enseigner l’anatomie, la zootechnie générale, l’hygiène et l’histoire de la médecine vétérinaire. En 1857, il était nommé professeur à l’École de Dresde, et y prit sa retraite en 1886. Il est mort le 20 août 1892.
Malgré les charges considérables qui lui furent imposées dans sa carrière professorale, Leisoring a produit beaucoup et de bons ouvrages. Son séjour au Jardin zoologique lui a permis de faire quelques notices anatomiques sur le zébu, le chameau, le bufle, le kangouroo et le tapir, dans le
Magazin
de Gurlt et Hertwig (1853-1854) . Gomme rédacteur des
Mittheilungen aus thierärztlichen Praxis in preussischen Staate
, de 1852 à 1857, il a donné d’intéressantes observations de pathologie et quelques études de physiologie : on cite notamment ses recherches sur la fréquence du pouls chez l’étalon, la poulinière et le cheval hongre. Dans le
Bericht über das Veterinärwesen im K. Sachsen
, il a insèré de nombreux travaux, parmi lesquels ses recherches helminthologiques, faites avec Haubner et Küchenmeister, sur les Trichines, celles sur le
Taenia saginata
et la ladrerie bovine, sur le Taenia echinococcus et les échinocoques (1861 et 1862). Il a démontré la fréquence de la trichinose chez, les rats et le rôle de ces rongeurs dans l’étiologie de celle du porc. Ses études sur l’anatomie pathologique de la morve (Ibid. 1862) lui ont permis de signaler la confusion faite jusqu’alors entre cette maladie et la tuberculose du cheval.
C’est surtout comme anatomiste que Leisering est connu. On lui doit un bel Atlas de l’anatomie du cheval et des autres animaux domestiques (
Atlas der Anatomie des Perdes und der übrigen Hausthiere
; Dresde, 1861-1866; 2
e
édition, 1885-1886); avec Müller et Ellenberger, les trois dernières éditions du Manuel d’anatomie de Gurlt (
Handbuch der vergleichenden Anatomie des Haussäugethiere
, 5
e
édition, Berlin, 1873; 6
e
édition, 1881; 7
e
édition, 1890); sur la myologie du chien (
Ubersicht der Skeletmuskeln des Hundes
, 1868). […]
L’œuvre la plus importante de Leisering est son anatomie du pied du cheval, qui fait partie du Traité du pied du cheval, publié en collaboration avec Hartmann pour les premières éditions, avec Neuschild, puis Lungwitz pour les dernières (
Der Fuss des Pferdes in Rücksicht auf Bau, Verrichtungen und Hufbeschlag
, Dresde, 1861; 7
e
édition, 1889). En 1880, il publia l’histoire de l’École vétérinaire de Dresde à l’occasion du centenaire de la fondation de celle école. C’était un homme universellement estimé et aimé pour son caractère gai, ouvert el loyal. »
Neumann (1896)