Bibliothèque mondiale du cheval

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L’ouvrage est entièrement numérisé et disponible sur le site :

La merveilleuse histoire du cirque — 1947 / THÉTARD Henry, 1947
La merveilleuse histoire du cirque. Henry Thétard. / THÉTARD Henry
: Paris , Prisma, 1947
: 3 vol.
: in-4° (29 cm)
: fig., pl. en coul., portr., fac-sim., couv. ill.
Français

: Art / Spectacles et Cirque

« […] Il est possible que ce livre déçoive les lecteurs assoiffés de lyrisme. À mon sens, on a cependant trop traité du cirque sur le plan de la littérature ou celui d’une fantaisie qui parfois devenait simplement de la niaiserie. Une relation directe, nullement romancée, de l’histoire du cirque et de ses artistes depuis cent soixante-dix ans comporte en elle-même suffisamment de pittoresque et de poésie pour satisfaire à la fois les amis de ce spectacle et le grand public. Mais il ne s’agit point d’un pittoresque factice et facile, dernier enfant d’un romantisme de bazar, et la mâle poésie du cirque est surtout accessible à ceux qui ont trempé leur maillot au gymnase ou essayé d’imposer leur volonté à un animal récalcitrant. Cependant, je crois que la foule, avec son âme instinctive, comprend mieux que l’esthète la sauvage magnificence des vrais spectacles de la piste.
On pourra me reprocher avec plus d’à-propos d’avoir traité certains chapitres trop succinctement. Mais l’heure n’est pas encore venue de la prodigalité en matière de papier. D’autre part, une histoire universelle ne peut être aussi détaillée qu’un récit des Cent-Jours.
Mon ouvrage mérite une autre critique à laquelle il n’est malheureusement rien à répondre car le défaut est sans remède. C’est d’avoir été écrit par un homme de vingt ans trop jeune, bien que déjà au seuil de la vieillesse. Il est certain que Josef Halperson et Signor Saltarino, les deux plus sérieux historiographes du cirque jusqu’à ce jour, avaient sur moi l’avantage d’avoir mieux connu la splendeur du cirque équestre qui est allée toujours déclinant depuis 1890. J’ai tenté de combler cette infériorité en faisant appel à mes souvenirs d’enfance sur l’hippodrome de l’Alma, renforcés par de nombreuses conversations avec d’anciens artistes ou de grands directeurs, tels que M. Sarrasani qui fut lui-même formé à l’école des Ciniselli.
Écrire une histoire aussi complète que possible du cirque et de ses artistes demandait une assez sérieuse préparation. Il fallait, en premier, avoir pris connaissance de la bibliographie déjà parue sur le sujet, tant en français qu’en allemand et en anglais et, pour ce faire, posséder suffisamment ces deux dernières langues. Il n’était pas inutile non plus d’avoir voyagé quelque peu et d’être imbu de ce que l’on peut nommer l’esprit international. Le cirque est lui-même un spectacle international... Et pourtant, dans chaque pays, il a ses caractéristiques notables.
Il fallait surtout avoir une connaissance technique suffisante des grandes spécialités du spectacle de cirque : l’équitation, l’acrobatie, le dressage des animaux. Il est assez rare de rencontrer un homme ayant l’expérience pratique de ces trois spécialités et j’ai la bonne fortune d’être l’un d’eux.[…] . » Présentation de l’éditeur 1947

« Il a été republié en un volume en 1978 chez Julliard avec un complément de L.-R. Dauven, Le cirque depuis la guerre . » Bibliothèque Mondiale du Cheval