« « Les humains, avec qui nous partageons notre existence, nous donnent, à nous chevaux
et poneys, des noms qui frisent souvent le ridicule et soi-disant nous ressemblent
: Grisette, Velours, Joly-Jumper, Hercule, Alezane, Bouboule, etc... Cette dénomination,
parfois péjorative, est pratique pour eux qui manquent d’imagination. Vous comprendrez
que j’ai pu de même baptiser les humains qui sont entrés dans mon histoire. Il n’y
a pas de raison.. » C’est en ces termes que Bouboule des Écrins entame son récit.
Le narrateur, qui mâche davantage son foin que ses mots, épingle nos petits travers
d’humains tout en tenant fidèlement son rôle de porteur de bagages. Des vallées de
Savoie aux plaines de Champagne, du Mont Saint-Michel au Limousin, en poursuivant
par les Cévennes et la Provence, nous partageons son chemin et ses réflexions avec
un réel bonheur. Après un tel périple, penser « cheval » deviendra pour le lecteur
une seconde nature Une belle invitation, en tout cas, à prendre la clé des champs.
Sophie Ducca n’est jamais complètement rentrée de son tour de France, réalisé en six
mois avec deux chevaux dont l’un est le héros de cette aventure. Sans doute est-il
plus facile d’exprimer ses émotions à travers le regard d’un autre, qui plus est n’a
pas l’habitude de s’exprimer par la parole. Un exercice de style parfaitement réussi
pour ce récit rempli d’humour, impertinent et tendre. » Présentation de l’éditeur
(2014)