Bibliothèque mondiale du cheval

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Controverse sur les mors arabes selon "le Nâceri", de Perron / MERCIER Louis, 1927
Controverse sur les mors arabes selon "le Nâceri", de Perron : étude critique du texte arabe par Louis Mercier, Consul de France, traducteur de "La parure des cavaliers". / MERCIER Louis
: Casablanca , Imp. française, 1927
: 1 vol.
: 19 p.
: in-8°
Français, Arabe

: Art / Voyages et cultures du monde

« Quelques cavaliers ont suivi, peut-être, il y a déjà plus d’un an, une controverse qui s’est ouverte dans la Revue de Cavalerie , entre M. le général Descoins et moi, à propos des mors en usage chez les Arabes. Cette controverse a tourné court de mon fait, en apparence, en réalité parce que la Revue, m’appliquant un peu strictement le droit de réponse, a refusé l’article dans lequel j’examinais les arguments développés par le Général sous le titre « À propos d’Équitation Arabe ». La Revue de Cavalerie m’a, d’autre part, fait trop bon accueil pour que j’aie jugé devoir lui intenter un procès sur ce refus.
Je me décide à publier aujourd’hui l’article refusé, d’abord parce que la question en litige me paraît en valoir la peine : il n’est certes pas sans intérêt de chercher à établir historiquement si les Arabes ont jamais connu et employé un mors brisé, filet, ou bridon non brisé, à cause de l’influence que cet instrument a pu exercer sur toute leur méthode équestre. D’autre part, je dois me justifier du reprohe d’immixtion dans l’instruction de la cavalerie indigène, que le Général a formulé contre moi : J’ai fait, il est vrai, une distinction marquée entre le Spahi actuel, notre élève, et le cavalier nomade formé en dehors de notre influence, mais je me plaçais uniquement au point de vue de la sincérité des enseignements à tirer de l’observation des pratiques de l’un et de l’autre en matière d’emploi du bridon, imposé au premier, ignoré du second. Que si j’ai employé le terme de « Chasseur déguisé », sous l’impression de souvenirs d’Afrique déjà anciens, pour mieux caractériser d’un mot la différence entre Spahis et cavalier de tribu, M. le général Descoins me permettra de lui rappeler qu’il avait fait assurément les mêmes observations que moi à ce sujet, puisqu’il les a formulées de la façon la plus explicite dans l’avant-propos de son manuel L’Équitation arabe, ses Principes, sa Pratique , ainsi que dans la partie de cet ouvrage consacrée à l’étude du harnachement des Spahis et aux modifications hâtives qu’il avait subies pendant la guerre. Loin de me croire autorisé à intervenir dans l’instruction des Spahis, je me suis donc borné à signaler la même tendance assimilatrice contre laquelle le Général réagit dans l’ouvrage déjà cité, et cela toujours du point de vue de l’observateur impartial des procédés et pratiques arabes en matière équestre.[…] » Présentation de l’éditeur (1927)