« « J’aime ces longues heures passées avec les chevaux, heures paisibles passées comme
perchée sur une tour mouvante à contempler le monde d’en haut et cependant en son
sein, j’aime collecter ces images qui n’appartiennent qu’à moi, parce que je suis
l’une des rares Blanches à emprunter ces pistes avec une telle lenteur. [...] On part
pour faire
fortune
mais c’est la richesse de son propre cœur qu’on recherche. [...] À la question
Pourquoi faites-vous ça ?
, je n’ai toujours pas de réponse définitive, seulement un certain nombre de réponses
par la négative. Je ne fais pas ça pour mourir, ni pour m’amuser, ni pour passer le
temps. Je fais peut-être ça pour gagner le souvenir d’une expérience de longue durée,
qui n’est plus seulement une expérience, comme l’est n’importe quel voyage, mais aussi
une tranche de vie. Et de cette expérimentation à long terme, peut-être que je pourrai
dégager quelque chose comme le sens de ma vie ou, plus modestement, un début de réponse
à l’inquiétante question
Qui suis-je ?
. »
Laurence Bougault, avec ses deux poneys Basothos, sillonne pendant huit mois, l’Afrique
du Sud-Est, traversant le Lesotho, l’Afrique du Sud, le Mozambique et le Malawi. Elle
parcourt ainsi plus de 3 300 kilomètres à travers des régions riches de joies et de
rencontres, hostiles aussi parfois, où le cheval relève souvent de l’animal de conte
de fées. À la plupart des habitants qu’elle croise sur sa route, elle apporte grâce
aux chevaux une part de rêve et de magie, un éblouissement. Elle porte avec elle une
atmosphère particulière, un peu irréelle, un peu extravagante. Plus encore qu’une
voyageuse qui observe, elle devient curiosité observée, admirée, aimée... et s’enrichit
de cet échange. » Présentation de l’éditeur (2004)