« Lunéville a été nommée "la cité cavalière par excellence". Elle abrita jusqu’à 3
500 chevaux avec tout ce que cela implique du point de vue stratégique, militaire,
économique,urbanistique, architectural, hippologique. Son histoire urbaine et militaire
en tant que telle débute au siècle des Lumières. C’est dans ce contexte qu’un colloque
se devait delui être consacré. Au début du XVIII
e
siècle, elle devint le Versailles du duc de Lorraine. Vers 1707, la maison des Pages
et une Académie d’exercices, véritable école de cavalerie, y furent établies. Devenue,
à partir de 1824, le camp d’instruction de la cavalerie, la ville comptera jusqu’à
quatre quartiers de cavalerie et six manèges. Elle atteindra son apogée pendant la
préparation de la Revanche qui fut la conséquence de la défaite de 1870. Au cours
de ces deux siècles, de grandes figures cavalières, le
baron d’Eisenberg
,
Mottin de La Balme
, le
baron de Bohan
et le
général L’Hotte
, tous écuyers et théoriciens de l’équitation savante ou militaire, ont participé
très largement au débat sur l’emploi tactique de la cavalerie à partir des innovations
de Maurice de Saxe dans la première moitié du XVIII
e
et sur l’infléchissement de l’équitation savante vers une équitation plus ou moins
utilitaire que cet emploi provoqua.
Ce colloque s’est aussi penché sur leur inscription dans le débat d’idées marqué par
les Lumières. Ces actes rendent compte des deux journées au cours desquelles de nombreux
historiens se sont penchés sur les problématiques ainsi définies : Lunéville, naissance
de la cité cavalière - Art de la cavalerie et métier des armes au siècle des Lumières
- Apogée et fin de la cavalerie. » Présentation de l’éditeur (2007)s