Bibliothèque mondiale du cheval

Chasses princières dans l’Europe de la Renaissance / CHATENET Monique, Septembre 2007
Chasses princières dans l’Europe de la Renaissance — actes du colloque de Chambord, 1 er et 2 octobre 2004 — [organisé par la] Fondation de la Maison de la chasse et de la nature; Centre André Chastel; Centre d’études supérieures de la Renaissance; études réunies par Claude d’Anthenaise et Monique Chatenet; avec la collaboration de Raphaël Abrille et Marie-Christine Prestat / CHATENET Monique , ANTHENAISE Claude D’ , ABRILLE Raphaël , PRESTAT Marie-Christine et LONGEVIALLE Christian DE
: Arles , Actes Sud, Septembre 2007
: avec une bibliographie p. 403-405
: 1 vol.
: 406 p.
: 13,1 x 24 cm
: avec photos
Français
EAN 9782742766437

: Droit / Actes de colloque

« Au XVI e siècle, la chasse n’est pas seulement un "passe-temps" de la noblesse associant diverses techniques de prédation à des rites répertoriés ou non dans des traités. Elle tient une place considérable dans les institutions, le droit, la gestion de la forêt et de ses percements, la transformation des paysages, la création de réserves et de parcs, la construction des "casini di caccia, hunting lodges, Jagdschlösser" et autres pavillons de chasse. Elle est aussi présente dans l’ornement des demeures et inspire peintres et poètes. Car la chasse, profondément intégrée à la société de cour, touche directement à "l’image" du prince de la Renaissance - une image de bravoure, de puissance et de magnificence. Aussi devient-elle un instrument de la mise en scène monarchique. Tous l’ont compris, de Henri VIII d’Angleterre à Frédéric de Gonzague de Mantoue en passant par François I er et Charles Quint. Pourtant, les usages cynégétiques restent essentiellement liés à des traditions portées pa la diversité des climats, de la faune, de la couverture forestière, de la propriété foncière. Dans le domaine de la chasse, on ne peut parler d’une "Europe des cours". Les efforts de François Ier pour imposer la vénerie du cerf comme un art chevaleresque et savant ne rencontrent guère d’écho hors du royaume : c’est plutôt l’exemple de Nemrod et de ses monstrueux massacres qui règle l’attitude dominatrice des princes sur le monde animal. Une attitude dénuée de toute forme de compassion, qui n’a pourtant rien d’incompatible, quoi qu’on pense, avec une profonde attirance pour la nature sauvage, comme tendent à le prouver les toits en terrasse de Chambord, Mariemont ou Hardwick Hall, les premières allées en étoile percées dans la basse forêt de Coucy, les ménagements paysagers des "barchi" transalpins ou la faune peinte sur les murs du château bavarois de Grünau. » Présentation de l’éditeur (2007)