« Voici présentés au public les actes de deux colloques de l’École nationale d’équitation
: le X
e
colloque, "La vérité sortirait-elle de la bouche des chevaux ?" du 16 juin 2007 et
le XII
e
colloque sur "La posture du cheval et la posture du cavalier, leurs particularités
et leur influence réciproque" du 14 juin 2008. Une même problématique les relit. Plusieurs
disciplines ont été mises à contribution pour tenter d’analyser l’influence d’une
part de la mobilité de la mâchoire inférieure du cheval et d’autre part de la posture
du cavalier sur la décontraction et la souplesse du cheval. En effet, lorsque le cheval
mobilise sa mâchoire, il se passe quelque chose dans son ensemble qui depuis plusieurs
siècles est ressenti et décrit par le cavalier mais n’a pas été encore bien analysé
ni soumis à l’épreuve de la science. Ce colloque a pour ambition de faire un état
des lieux et d’ouvrir des pistes de recherches les plus scientifiques possibles pour
le respect de la biologie du cheval, son bien-être et un meilleur emploi de ses facultés.
Le XII
e
colloque qui faisait suite au X
e
, porte sur l’influence de la posture. En équitation, les cavaliers recherchent l’union
morale et physique avec leur cheval, tel que la réalise le Centaure de la mythologie,
être hybride mi-homme sur un corps de cheval. Malgré tous leurs efforts, cheval et
cavalier restent deux êtres bien distincts même s’ils s’influencent mutuellement ?
Les premières recherches expérimentales entreprises à propos de l’influence de la
posture du cavalier sur le cheval datent du XVIII
e
siècle. Elles sont dues au
colonel d’Auvergne
, écuyer en chef à l’École militaire de Paris en collaboration avec
Étienne Lafosse
, célèbre hippiatre. Elles concluaient à l’obligation de lier les deux corps l’un
à l’autre afin que le cheval ne dépense son énergie inutilement. Ce colloque a repris
cette question avec les moyens actuels d’investigation en y ajoutant les aspects esthétiques
et picturaux qui entrent aussi en ligne de compte.
Un troisième colloque, 13 octobre 2008, aux objectifs plus pratiques sur "La mise
en selle à cheval : entre ciel et terre" a clôturé mais bien sûr de façon temporaire
cette série d’études. Il s’agit maintenant de savoir comment le cavalier doit se lier
aux mouvements du cheval et selon quelle méthode il peut se mettre en selle. Le cavalier
peut s’adapter aux mouvements du cheval de manières différentes et les techniques
de mise en selle sont, elles aussi, variées. »
IFCE