« Écuries, manèges, académies, écoles et quartiers de cavalerie, haras privés, royaux
ou nationaux : les multiples usages du cheval ont nécessité la construction de bâtiments
d’une extrême diversité. C’est cet ensemble, à la fois abondant et hétéroclite que
les auteurs du présent ouvrage appellent "L’architecture équestre". Si de nombreux
édifices, destinés à l’origine au cheval, ont, sous l’effet de la modernisation, changé
d’affectation, ce patrimoine reste de nos jours encore d’une extraordinaire richesse
et pourtant fort peu étudié — exception faite de quelques bâtiments célèbres, tels
ceux de Chantilly où, selon la légende, le duc de Condé, persuadé d’être après sa
mort réincarné en cheval, fit construire les fameuses et somptueuses Grandes écuries,
dignes de le recevoir un jour. Sous l’égide de l’École nationale d’équitation (Saumur),
Patrice Franchet d’Espèrey, écuyer du Cadre noir et Pascal Liévaux, conservateur en
chef du Patrimoine, ont mis fin à cette anomalie en réunissant une équipe interdisciplinaire
d’une vingtaine de spécialistes, dont on trouvera ici les contributions. Celles-ci
attirent l’attention sur des monuments et hauts lieux souvent trop peu connus, les
replaçant dans leur contexte hippologique, politique, social et culturel. Volontairement
limité au patrimoine européen, de la fin du Moyen Age à nos jours, le champ d’étude
du présent ouvrage englobe l’arrchitecture équestre sous toutes ses formes — que ce
soit à des fins militaires, académiques, économiques, de loisir ou de représentation
— et sous ses différents aspects : le rôle des commanditaires et des architectes,
la disposition des bâtiments, les matériaux et techniques employés, le style et le
décor architectural, les influences, enfin, au plan national et international. » Présentation
de l’éditeur (2010)