Bibliothèque mondiale du cheval

« On le savait depuis longtemps, Dominique Giniaux n’est pas un vétérinaire tout à fait classique. Il a une manière bien à lui de soi- gner les chevaux. Jamais de seringues, jamais de médicaments. Juste quelques aiguilles pour l’acupuncture, et ses mains pour les manipula- tions !
Mais aujourd’hui, avec un livre intitulé « les chevaux m’ont dit », ne va-t-il pas un peu trop loin ? Voilà maintenant que les chevaux lui parlent ! Qu’il entend des voix ! Qu’il se prend pour Jeanne d’Arc, peut-être ? Non, ce n’est pas exactement cela. Le langage grâce auquel Giniaux et les chevaux qu’il soigne communiquent n’a rien à voir avec le ciel ni avec le diable. C’est l’ostéopathie, une médecine qui implique une écoute du corps malade; un corps qui parle – quand on sait l’entendre – et même souvent « crie des évidences parfaitement palpables ».
Cette « méthode douce », cette médecine différente, à fait ses preuves depuis longtemps sur l’homme. C’est d’ailleurs sur l’homme que Giniaux a appris (auprès de Jean Josse, qui a bien voulu préfacer ce livre).
Son originalité, c’est d’avoir été le premier à l’appliquer avec succès au cheval. On ne manipule pas de la même façon un bipède de 70 kg et un quadrupède de 700 kg. Il a fallu adapter, inventer, chercher… et apparemment trouver puisqu’aujourd’hui on réclame Dominique Giniaux dans le monde entier et qu’on n’hésite pas à lui confier les cracks les plus célèbres !
C’est le résultat de cette extraordinaire expérience qu’il a consigné dans ce livre modestement sous-titré « essai d’ostéopathie équine ». Si ce sous-titre souligne bien le côté scientifique, il rend mal compte de son aspect résolument pratique. Or tout homme de cheval pourra en tirer de précieuses applications.
L’éleveur y découvrira, par exemple, qu’un blocage de l’atlas peut faire baisser la vue de son poulain. L’entraîneur y apprendra à surveiller les vertèbres de ses élèves : la lésion de l’une d’elles (C7) peut déclencher une tendinite ! Le maréchal y saura qu’une insuffisance de talons aux postérieurs peut empêcher le cheval de dormir… Le cavalier, enfin, y glanera toutes sortes de conseils utiles sur la position de la selle, sur la pratique de l’épaule en dedans et mille autres « détails » qui feront la différence. Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’après avoir lu ce livre, vous ne regarderez plus votre cheval de la même façon ! » Présentation de l’éditeur (1987)