De la question Équestre et de Madame Isabelle / AURE Antoine-Henri-Philippe-Léon CARTIER, VICOMTE puis COMTE D’, 1855 | |||||||||
De la question Équestre et de Madame Isabelle par le Comte d’Aure.
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AURE Antoine-Henri-Philippe-Léon CARTIER, VICOMTE puis COMTE D’
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Français |
« On sait que Madame Marie Isabelle fut envoyée par l’influence du Prince Napoléon à Saumur pour y développer son nouveau procédé de dressage et que l’écuyère et son système subirent le plus complet et le plus ridicule échec. Le Comte d’Aure accueillit comme il convenait l’idée saugrenue de faire enseigner le dressage et la haute école à l’élite des écuyers de l’armée par une ancienne modiste, puis figurante au Gymnase, qui avait, il est vrai, reçu quelques leçons de bons maîtres, Franconi, le comte de Montigny, le Comte de Lancosme-Brèves, Pellier, mais qui en avait bien mal profité. Elle arrivait alors de Vienne et de Saint-Pétersbourg où, malgré de hauts appuis, elle n’avait pas mieux réussi. L’envoi de Mme Marie Isabelle à Saumur fut, comme je l’ai dit plus haut, une des causes de la démission du Comte d’Aure.
Dans cette brochure, que son format in-f° vouait à la destruction et qui est malheureusement devenue introuvable, le comte d’Aure remet au point, avec une verve piquante, Mme Isabelle, son système et ses prétentions. L’opuscule est terminé par une courte biographie de la pseudo-écuyère.
Il est à remarquer que le Comte d’Aure, qui y cite souvent Baucher, en parle avec beaucoup moins d’aigreur qu’au début de leur querelle homérique : « Personne n’a aussi bien réussi dans la spécialité de réduire les chevaux aux exercices du cirque... »; plus loin, tout en faisant de graves réserves, il dit de Baucher que « c’était un homme de talent, possédant une méthode et pouvant montrer des chevaux exécutant un travail tout spécial... mais très séduisant », tandis, ajoute-t-il, que Mme Isabelle « n’a ni méthode, ni talent, ni chevaux à exhiber ». » Mennessier de La Lance (1915-1921)