Bibliothèque mondiale du cheval

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L’ouvrage est entièrement numérisé et disponible sur le site de :

La Cavalerie Françoise et Italienne — 1620 (Lyon) / LA NOUE Pierre DE, 1620
La Cavalerie Françoise et Italienne, ou l’art de bien dresser les Cheuaux, selon les préceptes des bonnes écoles des deux Nations. Tant pour le plaisir de la Carrière et des Carozels que pour le service de la Guerre, par Pierre de la Noue. / LA NOUE Pierre DE et HEYDEN Jacques DE
: Lyon , chez lac. de Heÿden chalcographe, Claude Morillon, Libraire & Imprimeur de Mad. la Duchesse de Montpensier, 1620
: Ce titre est gravé au milieu d’un joli frontispice entouré d’attributs hippiques : il n’y a pas de titre imprimé. À la fin du livre, dans un petit cadre orné, on lit : Ce premier tableau a esté achevé d’imprimer sous le règne du très Chrestien Roy Louys XIII, surnommé le Iuste, Roy de France et de Nauarre, le dernier iour du mois de luillet, l’an de grâce mil six cents vingt, à Lyon, par Claude Morillon, Libraire & Imprimeur de Mad. la Duchesse de Montpensier. 2 feuillets pour le titre et la Lettre aux Cavaliers, 137 p., plus 2 feuillets pour la table et le privilège, avec 42 planches gravées sur cuivre comprises dans la pagination, mais à pleine p. Lettres initiales ornées.
: 1 vol.
: 137 p.
: in-f°
: avec 42 planches
Français

: Equitation / Dressage - travail du cheval

« Ces planches représentent des cavaliers et des fig. de manège. Elles ne sont pas signées, mais elles présentent cette particularité que 26 d’entre elles portent des dédicaces à différents seigneurs et gentils-hommes dont les noms sont tous à désinence allemande et dont plusieurs appartenaient à des familles alsaciennes. Leur dessin semble de la même main que celui du titre-frontispice, et on en peut conclure qu’elles sont probablement aussi l’œuvre du graveur Jacques de Heyden , de Strasbourg. Les planches ont donc été gravées en Alsace et l’ouvrage a été imprimé à Lyon.

Dans certains exemplaires, le nom de Jacques de Heyden a été remplacé dans le petit cartouche qui se trouve au bas du titre par celui de l’imprimeur Claude Morillon, à Lyon, avec la date de 1620, mais c’est la même édition. Il y a alors un titre imprimé à la date de 1620.

D’après les termes du privilège accordé le 6 février 1620 à Claude Morillon, ce livre n’est que le premier d’un ouvrage divisé en quatre Tableaux, le second traitant des Bouches et Embouchures , le troisième des Haras et le quatrième de l’ Anatomie du Cheval, de ses maladies et des remèdes . Les trois premiers ont seuls paru, à ma connaissance du moins. [...]

Les principes d’équitation de La Noue lui sont plus personnels que le titre de son ouvrage ne le laisse supposer. Dans son dressage, il faut sans doute lui pardonner quelques écarts de violence qui lui sont communs avec les écuyers de son temps, surtout les italiens, mais il fait preuve de méthode, d’observation, d’expérience, et il sait fort bien critiquer le dressage des italiens « qui estrapassent si fort leurs chevaux qu’après les avoir fait longtemps suer sang & eau, ils n’en reçoivent que perte & déplaisir de les voir foulez & ruinez lors qu’ils pensent les avoir réduit au poinct de faire du service à leurs maistres... ».

Une partie importante, et qu’on ne trouve guère aussi développée dans les ouvrages de cette époque, (sauf dans Wallhausen ) traite du dressage spécial du cheval de guerre, pour « l’asseurer a ne craindre ny epées, ny halebardes, ny pertuisanes, ny piques » pour l’habituer à la fumée et au bruit de la mousqueterie, pour « luy faire reconnoistre une compagnied’infanterie & l’asseurer a toutes sortes d’armes entremeslees » etc.

Il est aussi à remarquer qu’il se sert, pour le dressage, tantôt d’un pilier, tantôt de deux. Comme son ouvrage a paru trois ans avant celui de Pluvinel .Toutefois, il faut ajouter que le Manège Royal est posthume, il semble bien que c’est à tort qu’on a généralement attribué à celui-ci l’invention du double pilier. » Mennessier de La Lance (1915-1921)