BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10528517g

La Broue, Salomon de (1560? – 1610?)

« Célèbre écuyer français du XVIe siècle. On ignore les dates de sa naissance et de sa mort; mais, dans sa dédicace au duc d’Épernon du 1er Livre de son Cavalerice, il nous apprend qu’en 1593 il était « priué de santé, vieux et presque inutile » au service de ce seigneur. Né en Gascogne, il fut page « dans la maison de Monseigneur le Conte d’Aubijoux » qu’il suivit aux armées, à la cour et à la chasse; il guerroya ensuite « pour n’estre inutile ny oisif en nos guerres ciuiles » et enfin « prenant l’occasion du temps plus paisible », il voyagea à l’étranger, notamment en Italie où il devint l’élève du fameux écuyer Jean-Baptiste Pignatelli[1], qui fut aussi le maître de Pluvinel. Il devint écuyer du duc d’Épernon et écuyer ordinaire de la Grande Écurie du Roi dont Saint-Antoine, son ami, était premier écuyer. Il se décida, sur la fin de sa vie, à écrire un traité d’Équitation, fruit de sa longue expérience et de ses patientes observations, mais il perdit le premier manuscrit, « plus ample et mieux limé que cestuy-ci », refit son manuscrit durant une longue maladie, mais, nous dit-il[1] « ce qui m’a le plus troublé et du tout empesché est la calomnie et l’emprisonnement que i’ay souffert à la Rochelle, durant l’impression du premier liure de cest œuure, avec le sieur de Sainct-Anthoine, mon bon amy, sans que luy n’y moyen ayons peu sçavoir le crime, n’y l’accusateur ». Pas plus alors qu’à présent, l’enseignement de l’équitation ne menait à la fortune. La Broue mourut pauvre : « me recognoissant tout à coup sur la descente de mon aage, ie me suis trouué n’ayant aucune retraitte, n’y presque rien en ce monde, que le caueçon vsé & estendu toutprest à mettre au crocq... »
Le livre de La Broue est le premier traité d’équitation écrit par un écuyer français, mais non en français, comme on l’a dit, car les traductions de Grison et de Fiaschi sont antérieures à la publication de son ouvrage qui lui valut, déjà de son vivant, une juste célébrité. Elle s’est perpétuée jusqu’à nous et c’est avec raison que le Comte de Lancosme-Brèves, dans une étude qui sera mentionnée plus loin (Guide de l’Ami du Cheval, T. II, p. 443 et suivantes), l’appelle le restaurateur de l’équitation française. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


« Celebre scudiero francese del XVI secolo. Fu allievo a Napoli di Giovan Battista Pignatelli fondatore dell’Alta scuola di equitazione. L B. acquistò notorietà grazie alla traduzione di due celeberrimi trallati di maestri italiani Gli ordini del cavalcare di F. Grisone, opera che fu adoltata dalla scuola di Saumur, e gli scritti di Fiaschi. Il libro di L B. è il primo trallato francese di equitazion d’Alta scuola e valse all’A. l’appellativo di "Restaurateur de l’équitation française". » Biblioteca del Quirinale


1.dont, comme on le sait, il n’existe aucune œuvre imprimée. Il a toutefois laissé des manuscrits. Huzard en possédait trois, (voyez Catalogue Huzard T. III, numéros 3785, 3786, 4380. Il serait bien intéressant de les rechercher et de les traduire. Mais que sont-ils devenus ?
1.Advertissement au lecteur, à la fin de la 1re édition de 1593. Cet avertissement disparaît dans les éditions suivantes.