BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11903671r

Fromentin, Eugène (1820 – 1876)

« Peintre français, 1820-1876. Après de brillantes études, il fit son droit à Paris, entra dans l’étude de M. Denormandie, avoué, fut bientôt licencié et commença son doctorat, mais son goût pour la peinture lui fit peu après changer de carrière et il entra dans l’atelier du peintre Rémond qu’il quitta pour entrer dans celui de Cabat. Celui-ci fut son véritable maître. Après plusieurs voyages en Algérie, il fit sa spécialité des scènes africaines et fut naturellement amené à placer des chevaux dans presque tous ses tableaux, lesquels ont été popularisés par la gravure. Fromentin fut donc un véritable peintre hippique. Ses chevaux ont de l’allure, du mouvement et beaucoup d’élégance, mais ses études anatomiques étaient incomplètes et, dit M. Louis Gonse[1], « malgré sa connaissance du cheval, c’est peut-être pour le dessin si difficile de cet animal et pour son anatomie essentielle, que Fromentin laissa le plus visiblement percer l’insuffisance de ses études premières. Il a dessiné plus souvent le cheval de souvenir, d’intuition, de chic, que d’après la nature. »
Fromentin, qui était un modeste, se rendait compte de l’imperfection de son dessin. « Je ne suis guère plus avancé qu’avant dans la connaissance exacte de mon animal, écrivait-il en 1874. C’est un monde à étudier. Je commence à peine, non pas à le rendre, mais à en comprendre les proportions... »
Tels qu’ils sont, les nombreux chevaux que Fromentin a placés dans ses tableaux n’en sont pas moins agréables à regarder et, par leur grâce particulière, par l’intérêt des scènes qu’ils animent, ils séduisent l’œil de celui qui ne veut pas trop approfondir l’exactitude de leur anatomie. Les principales œuvres hippiques de Fromentin, que la gravure et la lithographie ont reproduites sont : Chasse au Faucon —Courriers des Ouled Nails — Tribu en voyage — Fantasia — Arabes nomades levant le camp — Chasse à la gazelle — Cavaliers revenant d’une fantasia — la Curée — Fauconnier arabe — Tribu traversant un gué — Arabes faisant boire leurs chevaux, etc., etc.
Dans l’avant-propos et à la p. 144 de son ouvrage Le Cheval dans la nature et dans l’art, le colonel Duhousset a fait une étude critique de l’œuvre et du talent de Fromentin. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Eugène Fromentin, peintre et écrivain, par Louis Gonse. Paris, 1881.