BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb149531578

Wouwerman, Philips (1619 – 1668)

« Son nom est aussi orthographié Wouwermans, Wouvermens Wouverman, etc. Peintre hollandais, né et mort à Harlem, 1620-1668. Il reçut d’abord des leçons de son père, peintre d’histoire, puis fut élève de Pierre Verbeck et surtout de Jean Wynants. Il eut des commencements très difficiles, puis acquit de la réputation et, malgré un travail acharné, ne put suffire aux commandes qui lui étaient faites. Mais ses tableaux, qui acquirent dans les ventes, dès le XVIIIe siècle, des prix très élevés, ne lui furent jamais payés bien cher, ce qui d’ailleurs ne l’empêcha pas d’y apporter le même soin et d’en finir les moindres détails avec la même attention scrupuleuse. Wouwermans était paysagiste, mais ses paysages ne sont qu’un prétexte à la représentation des chevaux et des cavaliers. Généralement, le titre l’indique : scènes de chasse en grand nombre; abreuvoirs; courses de bague; marchands de chevaux; marchés aux chevaux; intérieurs d’écurie: rassemblements, convois et combats de cavalerie; ateliers de maréchalerie; voituriers; relais de poste; scènes de manège et d’équitation etc., etc. Mais, même quand le titre ne l’indique pas, il y a toujours des chevaux dans ses compositions. Wouwermans fut donc un peintre hippique et il est facile de voir qu’il avait consciencieusement étudié ses modèles sur la nature. Ses chevaux, quand le sujet le comporte, sont gracieux et élégants; leur attitude est en général aisée et naturelle, leur anatomie presque irréprochable. Il se montre, sous ce rapport, très supérieur à ses contemporains et à la plupart des peintres qui l’ont suivi. Il faut particulièrement remarquer avec quelle correction il représente l’articulation du jarret, et on sait avec quelle négligence ou quelle fantaisie cette partie est dessinée par tous les peintres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, y compris Parrocel, qui était cependant un peintre hippique célèbre, ce qu’on appellerait maintenant un spécialiste. L’œuvre de Wouwermans est très considérable et a été presque entièrement gravé. Certains de ses tableaux ont été reproduits plusieurs fois par des graveurs différents. On doit particulièrement signaler l’important recueil dû à Jean Moyreau, dont les 89 premières planches sont gravées et signées par lui et les suivantes par Cochin, Pelletier, Ozanne, Ph. Le Bas, Le Veau, Varin, J. Mathieu et représentent aussi des tableaux de Wouwermans. Celles-ci forment une suite ajoutée postérieurement. » Mennessier de La Lance (1915-1921)