BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14956600d

Swebach, Jacques-François-Joseph (1769 – 1823)

« Peintre et graveur français, père de Bernard-Édouard Swebach, 1769-1823. Il avait été peintre à la manufacture de Sèvres sous l’Empire : puis, appelé par l’Empereur Alexandre, il dirigea à Saint-Petersbourg, de 1815 à 1820, une manufacture de porcelaines. À son retour en France, il pratiqua aussi la lithographie, inventée depuis peu. Il a peint, dessiné, gravé et lithographié une quantité prodigieuse de sujets variés et de scènes diverses, mais la représentation du cheval l’a particulièrement attiré et presque tous ses dessins contiennent des chevaux : combats de cavalerie, scènes de bivouac, courses, maquignons, maréchaux, attelages, scènes rurales et familières, etc.« Il résuma son œuvre, dit M. Beraldi, dans un recueil intitulé Encyclopédie pittoresque... »
Jacques Swebach a aussi dessiné la plupart des jolies gravures qui ornent l’ouvrage de Ternisien d’Haudricourt : Fastes de la Nation française, dont la 1er édition parut de 1804 à 1813 et la 2e en 1825, chez Decrouan, en 3 vol. in-f°, avec l’addition de quelques scènes relatives à la Restauration. L’ouvrage contient 206 fig. à mi-page. Celles dessinées par Swebach représentent généralement des épisodes de cavalerie et comptent parmi les meilleures.
Il a également contribué à l’illustration de la Collection complète des Tableaux historiques de la Révolution française...À Paris, chez Auber, An X. 1802, 3 vol. in-f° (plusieurs éditions). La plupart des jolies et fines gravures du T. II lui sont dues.
Les Campagnes des Français sous le Consulat et l’Empire... collection dite Carle Vernet, Paris, S. D., in-f° sont aussi illustrées des dessins de Swebach.
Les sujets isolés dus à cet artiste sont nombreux. Beaucoup sont cités par M. Béraldi et la Bibliothèque Nationale en possède environ 80, généralement de petite dimension. Quelques uns, cependant, sont grand in-4° : la Bataille d’Iéna, celle d’Eylau, une belle planche intitulée l’Abreuvoir, quelques études de chevaux et une suite de 8 planches d’attelages russes[1], ces dernières lithographiées; toutes les autres, exécutées avant son départ pour la Russie, sont gravées par différents procédés.
Les chevaux de Swebach sont dessinés de la manière la plus correcte. Leurs attitudes, leurs allures, sont aisées, naturelles et exactement représentées. Bien entendu, il faut faire exception pour le galop qu’aucun peintre n’a pu saisir avant « les découvertes stupéfiantes de la photographie instantanée »[2] .
Les petites scènes familières de l’Encyclopédie pittoresque sont charmantes : c’est la nature prise sur le fait. L’artiste n’y a pas ajouté de légendes, mais elles eussent été inutiles : ses personnages, ses chevaux, ses accessoires sont si adroitement disposés que l’épisode représenté se devine aisément.
Une biographie de Jacques Swebach a été publiée par M. Edouard André en 1905[3] On y trouvera, outre des détails complets sur sa vie, la liste de ses tableaux et aquarelles. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1.Sujet également traité par son fils.
3.Jacques Swebach-Desfontaines, peintre de la Révolution et de l’Empire, par Édouard André. Paris, Georges Rapilly, 1905. Brochure in-4° de 27 p. avec 11 reproductions.