J.O., Trop long… Trop court

Dites trente-trois !
Du 26 juillet prochain au 11 août se dérouleront à Paris, les XXXIII e Jeux olympiques « des temps modernes ». Exactement un siècle (1924) après les derniers qui eurent lieu en France, ce fut long d’attendre. Moins d’un an avant les prochains… C’est court, désormais, pour y être fins prêts ! Comme la durée des évènements, parfois appelés « trêves olympiques », en question.

Longs… furent les premiers ! En 1924 le coup d’envoi des Jeux fut tiré mi-mai, comme nous le rapporte le Sport Universel Illustré dans son édition du 23 mai (N°1108), pour se terminer le 27 juillet, à en lire, dans celle du 8 août (N°1119), la conclusion signée R. Lerou, journaliste sportif généraliste qui les couvrit exceptionnellement pour l’hebdomadaire, sauf pour le polo et les sports équestres où les spécialistes patentés de la publication, respectivement Lansmartre et Florimond sévirent bien logiquement: « Il est dommage que les VIII e Jeux Olympiques aient duré une semaine de trop. Ils se terminèrent dans une lassitude générale qui avait fini par gagner officiels, spectateurs et athlètes. Huit jours de moins on concluait en beauté ! »

Ceux que nous attendons avec impatience pour l’été prochain seront en revanche, pour les sports équestres où le polo ne réapparait plus, à savoir dressage, saut d’obstacles et concours complet, les plus courts de l’histoire. Avec la suppression du jour de repos (business oblige !), généralement programmé le lundi après la finale de concours complet, l’affaire sera bouclée en onze jours !

Qui douterait cette fois encore du fait qu’en un siècle tout se soit accéléré ? Certainement pas Hartmut Rosa dans son essai titré Aliénation et accélération: vers une théorie critique de la modernité tardive (La Découverte, 2012 – 152 pages) où il examine les causes et les effets de la course dite « au progrès ». Le sport, les sportifs, échapperaient-ils à la règle ?

En savoir plus :

Le Sport universel illustré

 

 

 

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