Si Octave Gallice (1857-1906) était un homme de goût et un grand bibliophile, nous lui devons aujourd’hui de pouvoir consulter en ligne de très nombreux ouvrages numérisés et disponibles sur Gallica : son ex-libris avec un fer à cheval se retrouve sur des grands classiques de l’équitation que la BnF propose.
Cet homme élégant, à la moustache 1900, s’est également montré être un meneur réputé. La présence de son attelage à quatre est signalée dans de nombreuses manifestations relayées dans les pages du Sport Universel Illustré ou de La vie au grand air. Il a notamment fait partie des 31 meneurs invités au concours international d’attelage des Jeux olympiques de Paris organisés en marge de l’Exposition universelle de 1900. Si l’épreuve était plus proche d’un modèle et allures que d’une épreuve de marathon, Octave Gallice se démena sur l’étroite piste parisienne avec un splendide mail-coach à quatre chevaux jaune et rouge. Mais le premier prix fut attribué à M. Nagelmacker.
Il avait hérité avec son frère Henri de la maison de champagne Perrier-Jouët en 1878 : les deux hommes s’était partagé les tâches, à Henri le soin de s’occuper des chais et des vignes, et à Octave, la commercialisation et l’export. Et quoi de mieux que les cercles mondains parisiens ou de Bagatelle, que l’homme fréquentait probablement avec plaisir, pour y promouvoir son champagne et y conclure de belles affaires. Leurs bouteilles avaient d’ailleurs beaucoup de succès outre-Manche. En sportman averti, il est probable que son habileté de meneur n’y était pas pour rien.
Henri était lui aussi un amateur de chevaux, plutôt côté chasse. En veneur expérimenté et passionné, il possédait une bibliothèque cynégétique reconnue. Il fit d’ailleurs publier un manuscrit du XVe siècle sur l’archerie avec ses propres notes. Malheureusement, le manège que les Gallice avaient fait construire derrière le grand cellier du domaine fut détruit pendant la Première guerre mondiale.
En savoir Plus :
- Le Sport Universel illustré de 1900 (pp. 359-361)
- L’histoire de la Maison Perrier-Jouët