BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10747173c

Solleysel, Jacques de (1617 – 1680)

: Bessée, Sieur de la

« Célèbre écuyer et hippiâtre français, 1617-1680. Il était fils d’un officier des Gendarmes Écossais[1]. Il fit ses études à Lyon, puis vint à Paris où il fut l’élève des célèbres écuyers de Menou et de Romance de Mesmont. À l’époque des négociations de Munster, il accompagna, vers 1645, le Comte d’Avaux en Allemagne et profita de son séjour dans ce pays pour s’instruire auprès des hippiâtres et des écuyers allemands de tout ce qui concernait l’éducation, les maladies et le dressage des chevaux et apprendre la langue allemande. De retour en France, il établit dans le Forez, son pays natal, une École qui fut bientôt fréquentée par les jeunes gentils hommes du voisinage, puis concourut ensuite à la formation de l’Académie que Bernardi, son élève, fonda à Paris, rue de Condé, et qui acquit bientôt une célébrité méritée. Il était alors Écuyer ordinaire de la Grande Écurie du Roi. Quelque temps après, il quitta Bernardi, qui géra seul son académie[2], et se retira dans sa terre du Clapier où il mourut subitement d’apoplexie. Solleysel était un homme instruit, d’un esprit distingué et d’un commerce agréable. Il avait de nombreux amis et sa compagnie était recherchée par ses contemporains.Il était bon musicien et avait un certain talent de peinture et de dessin. C’est lui, d’ailleurs, qui a dessiné et signé le joli frontispice de son Parfait Maréchal (7e édition). Il est probablement aussi l’auteur des planches et fig. qui ornent cet ouvrage.
[…] Solleysel n’était pas ennemi de ce qu’on appelle maintenant la réclame. Dans l’Avis au Lecteur du Parfait Maréchal, il sait vanter hautement les mérites de son ouvrage, mais c’est surtout dans la préface du Maréchal Méthodique, qu’en prenant le nom de l’imaginaire La Bessée, il décerne sans vergogne à lui-même, à sa science, à ses talents et aux vertus de ses remèdes, les éloges les plus hyperboliques. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1. Sur les Gendarmes Écossais, voyez Dedelay d’Agier, et sur la participation du père de Solleysel à l’entrée de Louis XIII à Lyon en 1622, voyez Le Soleil au signe de Lyon.
2. Et qui mourut, en 1725, après en avoir dirigé deux autres, carrefour Saint-Benoît et rue de l’Université.