BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb125129683

Gail, Jean-Baptiste (1755 – 1829)

« Gail Jean-Baptiste, célèbre helléniste français, né et mort à Paris. 1755-1829. Il fut d’abord répétiteur au Collège d’Harcourt, puis il se passionna pour la langue grecque et publia successivement une grammaire grecque et de nombreux livres élémentaires. En 1791, il fut nommé suppléant à la chaire de littérature grecque au Collège de France et titulaire en 1792, en remplacement de Vauvilliers qui avait été forcé de donner sa démission. Persécuté pendant la Terreur, il donna des leçons à de pauvres écoliers sans ressources et continua ce cours pendant 22 ans. En 1809, il fut nommé membre de la 3e classe de l’Institut, devenue depuis l’Académie des Inscriptions. En 1810, lors de la création de l’Université, il fut oublié et on n’admit aucun de ses ouvrages élémentaires qui cependant rendaient, depuis plusieurs années, les plus grands services à l’enseignement du grec. En 1815, il fut nommé lecteur royal et Conservateur des manuscrits à la Bibliothèque royale. Ce choix déchaîna contre lui la fureur de ses détracteurs, en tête desquels il faut placer Paul-Louis Courier — que l’auteur de la notice de la Biographie Didot-Hœfer à laquelle j’emprunte ces détails appelle plaisamment « un helléniste par boutades » — qui accabla Gail de ses sarcasmes et qui finit par persuader au public qu’il ne savait pas le grec, tandis que les savants étrangers manifestaient la plus grande estime pour sa science.
On a de lui plus de 80 volumes formant diverses collections. Je ne signalerai ici que sa traduction des Œuvres de Xénophon qui est d’ailleurs son œuvre capitale et dans laquelle se trouvent les deux ouvrages hippiques de Xénophon, le Traité d’Équitation et le Commandant de la Cavalerie. » Mennessier de La Lance (1915-1921)