BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12713851p

Géricault, Théodore (1791 – 1824)

« Peintre et dessinateur-lithographe français. 1791-1824. Passionné dès son enfance pour les chevaux, il recherchait toutes les occasions de les dessiner d’après nature et s’adonna de bonne heure, et avec succès, à l’équitation. Il alla d’abord dessiner dans l’atelier de Carle Vernet, puis entra dans celui de Guérin dont il devint l’élève. Il fit des études anatomiques complètes sur le cheval qu’il possédait admirablement. Aussi, dans la plus grande partie de ses œuvres, figurent un ou plusieurs chevaux. Il a pris souvent ses modèles parmi les gros chevaux de trait, mais toutes les races ont cependant été représentées par lui. Dans ses scènes hippiques, la nature, qu’il étudiait toujours et traduisait avec conscience, est prise sur le fait et donne à ces charmantes compositions un caractère particulier de vérité. On ne peut relever, dans son dessin, aucune trace de négligence : l’anatomie de ses chevaux est toujours irréprochable, leurs mouvements, souvent si difficiles à saisir par l’œil humain, sont vifs, animés, naturels. Sans doute, l’attitude réelle de certaines phases du pas et du galop lui a échappé, mais on a vu qu’il en a été de même pour tous les peintres ou dessinateurs hippiques avant les révélations inattendues de la photographie instantanée[1].Géricault est sans conteste, un des plus grands peintres hippiques de son siècle. La description de ses tableaux n’entre pas dans le cadre de la présente bibliographie. Quant à son œuvre lithographique publiée, elle se compose de cent pièces dont presque toutes représentent des sujets hippiques. Les bonnes épreuves sont recherchées et assez rares. La nomenclature détaillée en est donnée par M. Charles Clément, dans son ouvrage sur Géricault[2], auquel est empruntée une partie des détails qui précèdent. M. le Colonel Duhousset, dans ses ouvrages sur la représentation artistique du cheval, a aussi consacré plusieurs notices à Géricault « dont l’œuvre, dit-il, a été d’une importance capitale, comme transition de la fantaisie de ses prédécesseurs à la réalité qu’on demande aujourd’hui »[3]. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


2.Géricault. Étude biographique et critique. Paris, Didier, 1868.