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Coleman, Edward (1765 – 1839)

« Edward Coleman (1765-1839). Originaire du comté de Kent, il fut élève du chirurgien Kite, à Gravesend, et resta sept ans auprès de lui. En 1789, il vint à Londres pour continuer ses études sous la direction du célèbre chirurgien Cline. Il fit là de bonnes expériences sur l’asphyxie et son mémoire sur ce sujet lui valut une médaille d’une société savante. Au bout de deux ans, il se mit à pratiquer la chirurgie pour son propre compte. Cela dura peu de temps. En 1793, à la mort de Saint-Bel, sur la recommandation de Cline et de l’illustre Hunier, Coleman fut nommé professeur au Collège vétérinaire de Londres. Il eut bientôt surmonté les difficultés du début, et ne tarda pas à s’affirmer par sa nouvelle théorie sur les fonctions des diverses parties du sabot et le meilleur mode de ferrure qui s’ensuit, théorie qu’il exposa dans l’ouvrage intitulé : Observations on the structure, economy and diseases of the fool of the horse...; Londres, 1798-1802, 2 vol. in-4°. En 1800, il avait publié un mémoire sur le rôle de la fourchette et l’emploi d’une fourchette artificielle : Observations on the formation and uses of the natural frog of the horse with a description of a patent artificial frog....; Londres, in-8° 22 pages. Ses idées sur la ferrure réunirent de nombreux partisans, mais rencontrèrent aussi des contradicteurs parmi les vétérinaires. Bracy Clark, directement ou par la plume de son neveu Charles Clark, ne lui ménagea pas les critiques. Néanmoins, le système de Coleman eut la vogue et son auteur ouvrit en trois endroits différents de Londres des ateliers pour l’appliquer sous la direction de vétérinaires instruits par lui. Il réussit à le faire adopter par l’armée anglaise.
La notoriété et la considération qu’il s’était acquises, Coleman les fit servir au développement et à l’amélioration du Collège vétérinaire. Il obtint pour les vétérinaires de l’année le rang d’officier (1797) et attira ainsi au Collège vétérinaire des élèves de classe plus élevée. Peu de temps après, il fut nommé lui-même vétérinaire en chef de l’armée et s’employa activement à améliorer l’hygiène des chevaux. Il s’attacha à obtenir des écuries plus vastes et plus aérées et diminua beaucoup les pertes causées par la morve et le farcin. Il était membre d’un grand nombre de sociétés savantes et vivait sur le pied d’une grande familiarité avec les médecins et les chirurgiens les plus célèbres, tels que Jenner, Ch. Bell, Brodie, etc.; il était aussi lié d’amitié avec Astley Gooper, qu’il avait connu chez Cline. En somme, la vie de Coleman a été utile à la profession, plus qu’à la science vétérinaire, par la grande considération qui l’entourait et par l’activité intelligente qu’il n’a cessé de déployer. » Neumann (1896)