BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb122034389

Crescenzi, Pietro de (1230 – 1320?)

: Crescentiis, Petrus de

: Crescens, Pierre de

« Célèbre agronome italien, né à Bologne en 1230, mort vers 1320. On ne sait guère de sa vie que ce qu’il en raconte lui-même dans la préface de son ouvrage. Il étudia dans sa jeunesse la logique, la médecine et les sciences naturelles, puis fut avocat et assesseur au Podestat de Bologne d’où les troubles l’obligèrent ensuite à s’éloigner. Il voyagea alors pendant 30 ans, s’occupant de recueillir des observations agricoles. Rentré à Bologne à plus de 70 ans, il y fut nommé sénateur et continua ses expériences dans un domaine qu’il possédait près de cette ville. « Ce fut sur l’invitation de Charles II, roi de Sicile, mort en 1309, qu’il composa son Traité d’Économie rurale dans lequel il réunit à une théorie lumineuse les résultats certains d’une longue pratique exempte de beaucoup de préjugés qui étaient encore en faveur plus de 300 ans après... »
Son Traité, composé en latin, resta longtemps manuscrit, mais fut néanmoins très répandu et même traduit dans plusieurs langues, notamment en français par l’ordre du roi Charles V. Il fut ensuite imprimé pour la 1 re fois en 1471, en latin; peu après, en 1486, en français, et, vers la même époque, dans presque toutes les langues de l’Europe, principalement en italien. Son succès fut considérable et mérité, et fut prouvé par les très nombreuses éditions qui se succédèrent rapidement. Suivant le plan que je me suis tracé, je ne donnerai la description que des éditions latines et des traductions françaises que j’ai pu rencontrer. Dans toutes, d’ailleurs, l’ouvrage se compose de XII livres, et c’est le livre IX qui traite des animaux entretenus dans une exploitation rurale. Ce livre se divise en 105 courts chapitres ; les 57 premiers concernent le cheval, le 58e le mulet et le 59e l’âne. Crescens y traite de l’âge, de l’extérieur, du dressage, de la nourriture, des soins, de l’écurie, des signes auxquels on reconnaît les qualités et les défauts du cheval, et enfin de ses maladies, y compris celles du pied, avec leurs remèdes. Cette dernière partie est la plus étendue. De plus, dans le livre XI, qui contient les récapitulations de tout l’ouvrage, les chap. XLIV à XLVIII concernent aussi le cheval. » Mennessier de La Lance (1915-1921)