Bibliothèque mondiale du cheval

Le Livre des prouffitz chãpestres et ruraulx — 1540 / CRESCENS ou CRESCENZI Pierre DE OU DES, en latin DE CRESCENTIIS Petrus, le XVI e iour Dapuril mil cinq cens XL (1540)
Le Livre des prouffitz chãpestres et ruraulx Compose par Maistre Pierre des Crescens selon la doctrine des anciens ascauoir de Aristote, Theophraste, Dioscorides, Cato, Columella, Palladius, Pline et aultres qui ont diligẽment traicte des labours et fruictz de la terre. Traduict de langue Tuscane en Francoys. Auquel est traicte de la cognoissance du bon Air de la boñe terre, des bonnes Eaues, du Labour des chãps, Vignes, Jardins Arbres de toutes sortes et de la manière de les enter. De la nature et vertu des herbes, de la maniere de nourrir toutes bestes volailles et oyseaulx de Proye Pareillemẽt la maniere de prendre toutes bestes sauvages poissons et oyseaulx. Ledict liure a este nouuellement reveu et diligemment corrige sur ung ancien exemplaire en langue Tuscane. On les vend a Lyon en la maison de Pierre de Saincte Lucie dict le Prince, près Nostre Dame de Confort. / CRESCENS ou CRESCENZI Pierre DE OU DES, en latin DE CRESCENTIIS Petrus
: (À la fin) Le présent liure fut acheue de imprimer a Paris, par Estienne Caueiller, le XVIe iour Dapuril mil cinq cens XL (1540)
: 6 feuillets non chiffrés pour le titre rouge et noir, le prologue, l’ordonnance des livres de ce présent volume, la table et 174 feuillets chiffrés à 2 colonnes, caractères gothiques
: 1 vol.
: petit in-f°
: une seul fig. au commencement, représentant une habitation seigneuriale devant laquelle circulent plusieurs animaux sauvages
Français

: Elevage / Hippiatrie

« Même ouvrage, même titre qu’à l’édition de 1533, chez Galliot du Pré et imprimée par Nicolas Cousteau, décrite ci-dessus . On les vend a Paris en la rue neufve nostre dame a l’enseigne de sainct Nicolas, 1540. […]

Le catalogue Huzard signale des exemplaires également imprimés par Étienne Caveiller en 1540, l’un au nom de Charles Langellier et l’autre à celui de Denis Janot, tous deux libraires. C’est vraisemblablement la même éditions.

Je ne connais pas d’éditions latines postérieures à 1548 ni de françaises postérieures à 1540 et d’ailleurs ni le catalogue Huzard, ni ceux des Bibliothèques Nationale et Mazarine n’en mentionnent aucune. Mais il ne s’agit que de l’ouvrage complet : l’extrait qui comprend les plantations, ainsi que la manière d’enter et de greffer a été souvent réimprimé depuis.

L’ouvrage de Crescens est très curieux et très intéressant. La partie hippique est bien une œuvre personnelle dans laquelle il se montre observateur sagace et consciencieux. Pour l’extérieur et la connaissance du cheval, il donne en général de bons principes. Pour les maladies et les remèdes, il faut sans doute faire une large part à l’époque à laquelle il écrivait, car alors la médecine vétérinaire était encore dans l’enfance ; mais les chapitres où il en traite portent bien aussi sa marque personnelle et il ne paraît pas certain qu’il ait connu les œuvres des anciens hippiâtres grecs. En tout cas, il faut lui savoir gré de décrire soigneusement chaque maladie avant d’en indiquer le remède, ce que nombre de ses successeurs ont négligé ; et aussi d’avoir donné des remèdes plus simples, plus sages et moins barbares que ceux, souvent si extravagants, des hippiâtres et des maréchaux italiens et français qui ont écrit après lui.

Toutes les éditions de Crescens, surtout les premières, sont rares et recherchées et atteignent des prix élevés dans les ventes. » Mennessier de La Lance (1915-1921)

: CRESCENS ou CRESCENZI Pierre DE OU DES, en latin DE CRESCENTIIS Petrus