viaf : http://viaf.org/viaf/40305382

Schwab, Konrad Ludwig (1780 – 1859)

« Né le 11 décembre 1780 à Karlsberg, près de Zweibrücken (Palatinat), où son père était maréchal. Il fit ses études à l’Ecole vétérinaire de Munich, et s’y attira l’affection de Will. Celui-ci lui fit obtenir, en 1803, après son examen de sortie, une place de prosecteur, puis une mission de deux années, qui fut prolongée, pour visiter les écoles et les haras de l’étranger. Il alla d’abord à Vienne, où il connut Pessina et Waldinger , puis à Dresde, à Berlin, Alfort, où professaient alors Chabert , Huzard et Girard (1806). À son retour, il passa de nouveau à Vienne et s’y fit recevoir docteur en médecine (1809). Dans I’intervalle, il avait été nommé répétiteur à l’École vétérinaire de Munich. En 1810, une réorganisation lui donnait la place de professeur ordinaire, et en cette qualité il fut chargé d’enseigner la botanique, l’histoire naturelle et particulièrement celle des animaux domestiques, la diététique, l’anatomie, la physiologie et les haras. D’ailleurs, pendant son long professorat, il n’est guère de partie de l’enseignement qu’il n’ait eu à exposer; mais l’anatomie et la physiologie ont constamment fait les matières fondamentales de sa chaire. En 1817, il fut nommé conseiller royal, et, en 1821, premier professeur et directeur de l’École, par suite de la mort de Will. II entrait en même temps dans le Comité médical et quelques années plus tard dans la Commission médicale supérieure. Il prit sa retraite vers la fin de l’année 1851 et fut, quelques mois après, nommé chevalier de première classe de l’ordre de Saint-Michel. Il mourut le 17 novembre 1859.
Schwab était d’un caractère indépendant et un peu ombrageux; mais il était foncièrement bon, dévoué à l’enseignement, passionné pour les arts et la poésie. Comme professeur et comme directeur, il a rendu les plus grands services à l’École de Munich. Il a enrichi son musée d’un grand nombre de préparations anatomiques, dont il a publié le catalogue en 1830 et en 1841. Il a fait paraître de très nombreux travaux, qui se recommandent par l’ordre, la clarté, la concision, et qui lui ont valu d’être membre d’un grand nombre de sociétés savantes, entre autres de l’Académie de médecine de Paris (1838).
Ses premiers écrits traitent de l’organisation des haras (1808), de l’enseignement de l’extérieur (1809), du sang de rate (1810). Plusieurs de ses ouvrages ont été produits en vue des besoins de son enseignement et sont restés longtemps classiques en Allemagne. En 1810- 1811, il donna une traduction de l’Anatomie des animaux domestiques de J. Girard ( Anatomie der Hausthiere , Munich, 2 vol. in-8°), à laquelle il substitua plus tard son propre Traité ( Lehrbuch der Anatomie der Hausthiere , Munich, 1821, gr. in-8°; 2 e édition, 1833; 3 e édition, 1839). En 1815, parut son Catéchisme de maréchalerie ( Catechismus der Hufbeschlagkunst ) , dont le succès se prolongea jusque bien après sa mort. Citons encore : Lehrbuch der allgemeinen Pathologie , 1818; 4 e édit., 1838 ; — Lehrbuch der Veterinar-Physiologie , Munich, 1826; 2 e édit., 1836; — Anleitung zur aüssern Pferdekentniss , 1830; 4 e édit., 1846 (Extérieur du cheval), — sur l’amélioration des races de chevaux (1812); — matériaux d’anatomie pathologique (1815); — sur les œstres du cheval, du bœuf et du mouton (1840; 2 e édit., 1848); — ses contributions aux 6 volumes du Taschenbuch für Pferdekunde , publiés avec Will (1817-1823); — quelques articles dans les comptes rendus annuels de l’École de Munich, etc. » Neumann (1896)