II
Squelette.

1. Crâne. Le crâne, ou partie supérieure de la tête, se compose de sept os, dont cinq sont impairs : l'occipital, le pariétal, le frontal, le sphénoïde, l'ethmoïde ; un seul, le temporal, est pair. Ces os circonscrivent une cavité centrale, la boîte crânienne, dans laquelle se trouve logé l'encéphale.

2. Face. Beaucoup plus étendue que le crâne, chez le cheval, la face se compose de deux mâchoires. La mâchoire supérieure est formée de dix-neuf os larges, dont un seul, le vomer, est impair ; les os pairs sont : les maxillaires supérieurs, les intermaxillaires, les palatins, les ptérygoïdiens, les zygomatiques, les lacrymaux, les os nasaux, les cornets supérieurs, les cornets inférieurs. La mâchoire inférieure a pour base un seul os, le maxillaire inférieur (Voy. IIIe partie, chap. I, appendice, Os de la tête).

3. Tronc. Le tronc est constitué par le rachis ou colonne vertébrale, longue tige médiane flexueuse, de chaque côté de laquelle se détachent dix-huit arcs osseux ou côtes, qui viennent s'appuyer sur une pièce impaire appelée sternum (Voy. IIIe partie, chap. I et II, Cou et Tronc proprement dit).

4. Membre antérieur.

5. Membre postérieur (Voy. IIIe partie, chap. II, Membres).

A. — Tête.

Os du crâne.

6. Occipital ; sa protubérance externe. Occupe l'extrémité supérieure de la tête. Très irrégulier dans sa forme, il se coude à angle droit, en avant et en arrière, et présente à étudier une face externe, une face interne, et une circonférence (Voy. Pl. VII).

7. Pariétal. Borné en bas par le frontal, en haut par l'occipital, latéralement par les deux temporaux, le pariétal s'incurve fortement en voûte pour former le plafond de la boîte crânienne (Voy. pl. VII).

8. Apophyse zygomatique du temporal. Longue éminence partant du milieu de la face externe du temporal pour se porter ensuite en dehors, en avant et en bas, où elle se termine par un sommet aminci (Voy. pl. VII).

9. Hiatus auditif externe. Orifice extérieur du conduit auditif externe, qui pénètre dans l'oreille moyenne (Voy. pl. VII).

10. Frontal. Concourt à former la voûte crânienne et une partie de la face : il est borné en haut par le pariétal ; en bas par les os nasaux et les lacrymaux ; de chaque côté par les temporaux (Voy. pl. VII).

11. Cavité orbitaire. Cavité osseuse profonde dans laquelle se trouve logé le globe de l'œil (Voy. Pl. VII).

Os de la face.

12. Os unguis ou lacrymal. Petit os pair coudé sur lui-même à angle droit, situé sous l'orbite qu'il concourt à former (Voy. pl. VII).

13. Os malaire ou zygomatique. Situé sur les parties latérales de la face, cet os est aplati d'un côté à l'autre et s'articule avec le maxillaire supérieur, le lacrymal et le temporal (Voy. pl. VII).

14. Os propre du nez ou os sus-nasal. Les deux sus-nasaux sont situés en avant de la tête et articulés entre eux sur la ligne médiane. Leur face interne est excavée en gouttière pour former le méat supérieur des cavités nasales (Voy. pl. VII).

15. Maxillaire supérieur. Situé sur le côté p. 13de la face, cet os pair est le plus étendu de la mâchoire supérieure ; son bord externe se trouve creusé de six grandes cavités, ou alvéoles, dans lesquelles sont implantées les dents molaires supérieures (Voy. pl. VII).

16. Trou sous-orbitaire. Ouverture supérieure du conduit sus-maxillo-dentaire ou sous-orbitaire (Voy. pl. VII).

17. Dents molaires (Voy. pl. IV).

18. Dents incisives (Voy. pl. IV).

19. Os intermaxillaire ou petit sus-maxillaire. Os pair situé à l'extrémité inférieure de la tête, creusé de trois alvéoles pour recevoir les dents incisives supérieures (Voy. pl. VII).

20. Maxillaire inférieur. Forme à lui seul la mâchoire inférieure. Non soudé avec aucun des os qui précèdent, il est simplement uni aux temporaux par articulation diarthrodiale.

L'un de ses bords est creusé d'alvéoles pour recevoir les molaires, les incisives inférieures et les crochets, lorsqu'ils existent (Voy. pl. VII).

21. Trou mentonnier. Orifice inférieur du conduit sus-maxillo-dentaire (Voy. pl.VII).

B. — Tronc.

Colonne vertébrale.

22. Région cervicale de la colonne vertébrale. Les vertèbres cervicales sont les plus volumineuses de toutes. Elles se distinguent des autres vertèbres par une arête inférieure volumineuse, une tête fort bien détachée, une cavité postérieure large et profonde, une apophyse épineuse à peine saillante, et des apophyses transverses développées (Voy. pl. VIII).

23. Atlas. Première vertèbre cervicale.

24. Axis. Seconde vertèbre cervicale.

25. Région dorsale de la colonne vertébrale. Outre les caractères communs à toutes les vertèbres (Voy. Ire partie, chap. III, Appareil de la locomotion), celles de la région dorsale, au nombre de 18 , présentent certaines particularités que nous allons énumérer :

Le corps, très court, est pourvu, en avant, d'une tête large, peu saillante, et, en arrière, d'une cavité peu profonde.

Latéralement, à la base des apophyses transverses, on trouve quatre facettes articulaires, dont deux antérieures et deux postérieures qui, par leur réunion avec celles de la vertèbre voisine, forment une petite cavité pour loger la tête de la côte correspondante. L'apophyse épineuse est très haute, aplatie d'un côté à l'autre, couchée en arrière et terminée par un sommet renflé. Les apophyses transverses, assez développées, sont dirigées obliquement en dehors et en haut. Les apophyses articulaires sont représentées par de simples facettes taillées sur la base même de l'apophyse épineuse.

Quant aux caractères qui peuvent servir à distinguer une vertèbre dorsale d'une autre, ils résident surtout dans la longueur différente des apophyses épineuses, dont les plus longues appartiennent aux troisième, quatrième et cinquième vertèbres ; tandis que celles qui suivent s'abaissent graduellement jusqu'à la dix-huitième (Voy. Pl. IX).

25'. Apophyse épineuse de la premiére vertèbre dorsale.

26. Apophyse épineuse de la dix-huitième et dernière vertèbre dorsale.

27. Région lombaire de la colonne vertébrale. Au nombre de six, les vertèbres lombaires sont caractérisées : 1° par des apophyses épineuses courtes, minces et larges ; 2° par des apophyses transverses très développées ; 3° par des apophyses articulaires antérieures et postérieures saillantes et excavées (Voy. Pl. XIII et XIV).

28. Sacrum. Le sacrum résulte de la soudure de cinq vertèbres et s'articule en avant avec la dernière vertèbre lombaire, en arrière, avec le premier os coccygien, sur les côtés avec les coxaux. Légèrement incurvé d'avant en arrière, il présente une forme générale triangulaire et offre à étudier : une face supérieure, une face inférieure, deux côtés, un sommet et un canal central, suite du canal rachidien.

La face supérieure présente sur son milieu cinq apophyses épineuses réunies seulement par leur base et dont l'ensemble constitue l'épine sacrée. De chaque côté de celle-ci existe une gouttière au fond de laquelle s'ouvrent quatre trous dits sus-sacrés p. 14pénétrant dans le canal rachidien et communiquant avec quatre trous analogues de la face inférieure, les trous sous-sacrés.

La face inférieure est à peu près lisse.

Les deux côtés portent, en avant, une surface irrégulière destinée à l'articulation du coxal.

La base et le sommet présentent les orifices antérieur et postérieur du canal sacré (Voy. Pl. XIII et XIV).

29. Coccyx. La région coccygienne comprend de 15 à 18 vertèbres dégénérées qui vont en s'amincissant d'avant en arrière. Les trois ou quatre premières seules présentent un trou vertébral et la plupart des caractères des autres vertèbres ; dans les vertèbres suivantes, ces caractères s'effacent de plus en plus (Voy. Pl. XIII et XIV).

Côtes et sternum.

30. Côtes (La huitième ou dernière côte sternale).

Les côtes, au nombre de dix-huit chez le cheval, pour chacune des moitiés latérales du thorax, sont des os allongés, asymétriques, obliques de haut en bas et d'avant en arrière, aplatis d'un côté à l'autre, courbés en arc, et divisés en une partie moyenne et deux extrémités.

La partie moyenne offre deux faces et deux bords.

La face externe, convexe, est creusée en large gouttière ; la face interne, concave, est lisse et tapissée par la plèvre.

L'extrémité supérieure porte deux éminences, une tête et une tubérosité, qui servent à l'appui de la côte sur le rachis, en s'articulant avec deux vertèbres dorsales.

L'extrémité inférieure répond à un cartilage qui termine la côte en bas, le cartilage costal.

C'est justement grâce à la disposition variable de ce cartilage que les côtes se divisent en deux catégories : 1° les côtes sternales ou vraies côtes, au nombre de huit, dont le cartilage de prolongement s'articule directement avec le sternum ; 2° les côtes asternales, ou fausses côtes, au nombre de dix, qui s'appuient les unes sur les autres par l'extrémité inférieure de leur cartilage, dont le premier seul s'unit, d'une manière étroite, au dernier cartilage sternal, lequel donne ainsi à toutes les côtes asternales un appui indirect sur le sternum.

Considérées en masse, les côtes se distinguent les unes des autres par les principaux caractères suivants : 1° Leur longueur augmente de la première à la neuvième et diminue ensuite progressivement jusqu'à la dernière ; 2° La courbe décrite par chacune d'elles est d'autant plus brève et plus prononcée que la côte est plus postérieure (Voy. Pl. IX).

31. Appendice xyphoïde du sternum. Large palette cartilagineuse aplatie de dessus en dessous terminant le sternum en arrière (Voy. Pl. IX).

C. — Membres.

Membres antérieurs.

32. Omoplate. Os plat, triangulaire, asymétrique, couché obliquement de haut en bas et d'arrière en avant sur le plan latéral du thorax. Il forme à lui seul la base de l'épaule (Voy. Pl. XI et XII).

33. Fosse sus-épineuse.

34. Fosse sous-épineuse.

35. Tubérosité de l'épine.

36. Apophyse coracoïde.

37. Bord de la cavité glénoïde.

38. Cartilage de prolongement.

39. Humérus. Os long, pair, situé dans une direction oblique de haut en bas et d'avant en arrière, entre l'omoplate ou scapulum et les os de l'avant-bras, c'est-à-dire le radius et le cubitus. Il offre à étudier un corps et deux extrémités.

Tordu de devant en dehors à son extrémité supérieure et de dehors en avant à son extrémité inférieure, le corps de l'humérus se divise lui-même en quatre faces : une antérieure, plus large en haut qu'en bas ; une postérieure lisse et arrondie ; une interne également arrondie ; une externe creusée d'une large gouttière dite gouttière de torsion, laquelle se trouve séparée de la face antérieure par la crête antérieure de la gouttière de torsion, qui se termine vers le, tiers supérieur de l'os p. 15par l'empreinte ou tubérosité deltoïdienne.

L'extrémité supérieure porte trois éminences : 1° une tête large et peu détachée répondant à la cavité glénoïde du scapulum ; 2° une éminence externe dite trochiter ou grosse tubérosité ; 3° une éminence interne, le trochin ou petite tubérosité. Le trochiter et le trochin se trouvent séparés l'un de l'autre, en avant, par une coulisse dite bicipitale, parce qu'elle sert au glissement du tendon supérieur du muscle biceps.

L'extrémité inférieure porte une surface articulaire comprenant : 1° une trochlée pour s'articuler avec le radius et le cubitus ; 2° en dehors du bord externe de la trochlée, une rainure, et plus loin un condyle. Au-dessus et en arrière de cette surface existe une fosse large et profonde, dite olécrânienne, parce qu'elle loge l'olécrâne dans les mouvements d'extension de l'avant-bras. Enfin, de chaque côté de la fosse olécrânienne se trouvent deux éminences : une interne, l'épitrochlée ; une externe, moins élevée, l'épicondyle (Voy. pl. XI et XII).

40. Tête de l'humérus.

41. Trochiter ou grosse tubérosité.

42. Empreinte ou tubérosité deltoïdienne.

43. Trochlée de l'extrémité inférieure de l'humérus.

44. Radius. Légèrement courbé en arc et déprimé d'avant en arrière, il forme, avec le cubitus, la base de l'avant-bras et offre à étudier un corps et deux extrémités.

Le corps présente deux faces et deux bords. La face antérieure, convexe, n'est protégée que par la peau dans la moitié de son étendue environ. La face postérieure, un peu concave d'une extrémité à l'autre, est recouverte par les muscles fléchisseurs du pied et la face antérieure du cubitus.

Le bord interne et le bord externe sont arrondis.

L'extrémité supérieure présente : 1° une surface articulaire moulée sur la surface correspondante de l'extrémité inférieure de l'humérus ; 2° une tubérosité externe, et une tubérosité interne ou bicipitale ; 3° l'apophyse coronoide, petite éminence conique terminant en avant le relief médian de la surface articulaire.

L'extrémité inférieure présente : 1° une surface articulaire répondant aux quatre os de la rangée supérieure du carpe ; 2° sur les côtés, deux tubérosités, l'une externe, l'autre interne ; 3° en avant, trois coulisses de glissement livrant passage à des tendons (Voy. Pl. XI et XII).

45. Cubitus. Se trouve appliqué contre la face postérieure du radius, avec lequel il est soudé chez les chevaux adultes. Cet os offre à étudier un corps et deux extrémités.

Le corps présente trois faces et trois bords, qui viennent se réunir à l'extrémité inférieure de l'os. Des trois faces, l'antérieure seule mérite d'être signalée, en ce sens que c'est elle qui répond au radius.

L'extrémité supérieure comprend tout ce qui dépasse la surface articulaire du radius et constitue ce qu'on appelle l'olécrâne, énorme apophyse aplatie d'un côté à l'autre, dont le bord antérieur est échancré en bas pour former la cavité sigmoïde, surface articulaire qui répond à la trochlée de l'humérus et qui se trouve surmontée d'un prolongement saillant, le bec de l'olécrâne.

L'extrémité inférieure se termine vers le quart inférieur du radius par une pointe aiguë (Voy. Pl. XI et XII).

46. Apophyse olécrâne du cubitus.

47. Os du carpe. Situé entre l'extrémité inférieure du radius et l'extrémité supérieure des os métacarpiens, le carpe sert de base au genou. Il est constitué par plusieurs petits os réunis entre eux au moyen de ligaments articulaires très solides et disposés sur deux rangées superposées. La rangée supérieure comprend quatre os ; l'inférieure trois ou quatre, le dernier n'étant pas constant. L'assemblage de ces os forme une masse à peu près quadrilatère dans laquelle on peut distinguer deux faces : une antérieure, une postérieure, et quatre bords (Voy. Pl. XI et XII).

48. Premier os de la rangée supérieure du carpe, ou os sus-carpien.

49. Métacarpien principal. Situé verticalement p. 16entre le carpe et la région digitée, le métacarpien principal constitue la pièce principale des trois os du métacarpe ou du canon. Il présente à étudier un corps et deux extrémités. La face antérieure est arrondie ; la face postérieure est plate et munie sur les côtés de deux surfaces, rugueuses, parallèles, commençant vers l'extrémité supérieure et disparaissant un peu au-dessous de la moitié de l'os. Ces surfaces répondent aux métacarpiens rudimentaires par l'intermédiaire d'un ligament interosseux, généralement ossifié chez les vieux chevaux.

L'extrémité supérieure est moulée sur les os de la rangée inférieure du carpe.

L'extrémité inférieure répond à la première phalange et aux deux sésamoïdes par une surface articulaire composée de deux condyles latéraux séparés par une arête médiane (Voy. Pl. XI et XII).

50. Métacarpien rudimentaire externe. De chaque côté du métacarpien principal et en arrière existent deux petits os allongés, l'un en dedans, l'autre en dehors. Chacun d'eux a la forme d'une pyramide renversée et offre à étudier une partie moyenne et deux extrémités.

La partie moyenne présente trois faces et trois bords. Des trois faces, l'antérieure seule mérite d'être signalée, en ce sens qu'elle est garnie de rugosités pour donner attache au ligament interosseux qui unit le métacarpien rudimentaire à l'os principal.

L'extrémité supérieure prend le nom de tête et répond à un ou deux os de la rangée inférieure du carpe.

L'extrémité inférieure se termine vers le quart inférieur du métacarpien principal par un renflement appelé bouton (Voy. Pl. XI et XII).

51. Grands sésamoïdes. Os courts au nombre de deux, placés l'un à côté de l'autre, en arrière de l'extrémité supérieure de la première phalange. Leur face postérieure, revêtue de cartilage à l'état frais, forme, avec celle de l'os opposé, une coulisse de glissement et une poulie de renvoi pour les tendons fléchisseurs des phalanges (Voy. Pl. XI et XII).

52. Première phalange. Situé obliquement de haut en bas et d'arrière en avant, entre le métacarpien principal et la seconde phalange, cet os forme la base du paturon et présente à étudier un corps et deux extrémités.

Le corps est arrondi en avant et sur les côtés, aplati en arrière.

L'extrémité supérieure présente une surface articulaire constituée par deux cavités glénoîdes séparées par une gorge antéro-postérieure.

L'extrémité inférieure porte une surface articulaire formée de deux condyles séparés par une gorge médiane.

53. Deuxième phalange. La deuxième phalange, ou phalangine, est un os court situé dans la même direction que la première phalange, entre celle-ci et la troisième. Sa forme générale est celle d'un cuboïde aplati d'avant en arrière, dont la face supérieure et la face inférieure sont conformées comme les extrémités de la première phalange.

54. Troisième phalange, phalangette, ou os du pied. Os court qui termine le doigt et supporte l'ongle ou le sabot, à l'intérieur duquel il est renfermé avec le petit sésamoïde. Complétée de chaque côté par un appareil fibro-cartilagineux, la troisième phalange représente un segment de cône très raccourci, obliquement tronqué en arrière, du sommet à la base (Voy. Pl. II).

Membres postérieurs.

55. Coxal. Os de forme très irrégulière, plat et pair, situé entre le sacrum et le fémur dans une direction oblique de haut en bas et d'avant en arrière. Rétréci dans sa partie moyenne, il présente en ce point, et en dehors, une cavité articulaire, dite cavité cotyloïde, qui reçoit la tête du fémur, puis il s'élargit et s'infléchit en dedans pour s'unir sur la ligne médiane au coxal du côté opposé.

Le coxal est formé de trois pièces distinctes dans le fœtus, mais réunies à l'âge adulte ; elles ont reçu les noms d'ilium, de pubis et d'ischium.

Ilium. L'ilium, le plus grand des trois os qui concourent à former le coxal, est plat et triangulaire. C'est lui qui répond p. 17au sacrum. On y considère deux faces, trois bords et trois angles.

La face externe ou supérieure est excavée d'un côté à l'autre et porte le nom de fosse iliaque externe.

La face interne ou inférieure offre à étudier une portion mamelonnée, rugueuse, présentant, en arrière, la facette auriculaire, qui répond au sacrum.

Les trois bords sont amincis, concaves. L'interne constitue la grande échencrure sciatique.

L'angle externe, épine iliaque antérieure et supérieure, ou encore angle de la hanche, porte quatre tubérosités.

L'interne, épine iliaque postérieure et supérieure, ou encore angle de la croupe, présente une tubérosité rugueuse.

Le postérieur, ou cotyloïdien, concourt à former la cavité cotyloïde, laquelle est surmontée de la crête sus-cotyloidienne, éminence allongée se continuant antérieurement avec le bord interne de l'os.

Pubis. La plus petite des trois pièces du coxal, le pubis est situé entre l'ilium et l'ischium ; aplati de dessus en dessous, cet os se divise, pour la description, en deux faces, trois bords et trois angles.

La face supérieure, concourt à former le plancher du bassin ; l'inférieure, rugueuse, est à peu près plane.

Le bord antérieur est mince et recourbé en haut. Le postérieur circonscrit antérieurement une large ouverture appelée trou ovalaire, sous-pubien, ou obturateur. L'interne se soude avec celui du côté opposé pour former la portion pubienne de la symphyse du bassin.

L'angle externe ou cotyloïdien forme l'arrière-fond de la cavité cotyloïde.

L'interne s'unit avec celui du pubis opposé.

Le postérieur se soude avec l'ischium.

Ischium. Situé en arrière du pubis, il est aplati de dessus en dessous et offre à étudier deux faces, quatre bords et quatre angles.

La face supérieure, à peu près plane, fait partie du plancher de la cavité pelvienne. L'inférieure est un peu plus rugueuse.

Le bord antérieur circonscrit en arrière le trou ovalaire. Le postérieur forme, avec celui du côté opposé, une échancrure appelée arcade ischiale.

L'externe constitue la petite échancrure sciatique. L'interne s'unit à celui du côté opposé.

L'angle antérieur externe ou cotyloïdien concourt à former la cavité cotyloïde.

L'angle antérieur interne se soude avec l'angle postérieur du pubis.

L'angle postérieur externe forme la tubérosité ischiatique, base de la pointe de la fesse. L'angle postérieur interne constitue le sommet de l'arcade ischiale (Voy. Pl. XIII et XIV).

Du coxal en général. Le coxal correspond au scapulum et, bien que soudé assez intimement au tronc, constitue le premier rayon du membre postérieur. Réuni à celui du côté opposé et articulé avec le sacrum, il concourt à la formation de la cavité pelvienne ou du bassin et constitue la base de la croupe.

56. Angle interne de l'ilium, épine iliaque postérieure et supérieure ou angle de la croupe.

57. Angle externe de l'ilium, épine iliaque antérieure et supérieure ou angle de la hanche.

58. Tubérosité ischiatique.

59. Bord de la cavité cotyloïde.

60. Crête sus-cotyloïdienne.

61. Fémur. Os long, pair, situé obliquement de haut en bas et d'arrière en avant, entre le coxal et le tibia. Base osseuse de la cuisse, le fémur offre à étudier un corps et deux extrémités.

Des quatre faces du corps, l'externe, l'interne et l'antérieure sont arrondies et confondues l'une avec l'autre.

La postérieure, à peu près plane, est assez rugueuse.

Sur la limite de la face externe et de la face postérieure, on trouve : vers le tiers supérieur de l'os environ, une éminence aplatie et recourbée, la crête sous-trochantérienne ; en bas, une fosse profonde, dite sus-condylienne.

Enfin, sur la limite de la face postérieure et de la face interne on voit, de haut en bas : 1° le trochantin ou petit trochanter, grosse tubérosité située vers le quart supérieur de l'os ; 2° une empreinte p. 18longitudinale pour l'attache du muscle pectiné ; 3° tout à fait en bas, la crête sus-condylienne.

L'extrémité supérieure porte : 1° en dedans, une tête articulaire séparée du reste de l'os par un col et reçue dans la cavité cotyloïde du coxal ; 2° en dehors, une grande éminence, le trochanter ; 3° en arrière, la fosse trochantérienne ou digitale, garnie d'empreintes.

L'extrémité inférieure se distingue par la présence de deux condyles et d'une trochlée. Des deux condyles, l'un est externe, l'autre interne. Ils sont séparés par une profonde échancrure dite intercondylienne, qui loge l'épine du tibia et les ligaments interosseux de l'articulation fémoro-tibiale. Entre les condyles du fémur et les facettes tiniales sont interposées deux pièces fibreuses, dites ménisques interarticulaires, qui servent à assurer la coaptation des deux surfaces articulaires.

Légèrement oblique de haut en bas et de dehors en dedans, la trochlée semble continuer en avant l'échancrure intercondylienne ; sa lèvre externe est beaucoup plus proéminente que l'interne (Voy. Pl. XIII et XIV).

62. Crète sous-trochantérienne.

63. Fosse sus-condylienne.

64. Tète du fémur.

63. Grand trochanter.

66. Condyle externe du fémur.

67. Trochlée.

68. Rotule. Petit os court, compact, aplati d'avant en arrière, situé en avant de la trochlée fémorale, sur laquelle sa face postérieure se moule, et fixé au tibia par trois ligaments extrêmement solides.

69. Tibia. Os long, situé entre le fémur et l'astragale, dans une direction oblique de haut en bas et d'avant en arrière. Il constitue la pièce principale de la jambe et présente trois faces et trois bords.

La face externe est concave en haut et convexe en bas, où elle se confond avec l'antérieure. L'interne est convexe et très rugueuse supérieurement.

La postérieure, à peu près plane, est partagée en deux surfaces triangulaires dont l'Une, l'inférieure, est sillonnée par de nombreuses crêtes longitudinales où s'attache le muscle perforant.

Le bord antérieur présente, dans son tiers supérieur, une crête courbe à concavité externe, la crête du tibia. Le bord externe est très épais et concave en haut, où il constitue l'arcade tibiale, de concert avec l'os péroné. L'interne, est également épais et rugueux.

L'extrémité supérieure forme trois tubérosités : une antérieure et deux latérales. La tubérosité externe porte en dehors une facette articulaire répondant à la tête du péroné.

La partie supérieure des deux tubérosités latérales est occupée par deux surfaces articulaires irrégulières moulées sur les condyles du fémur et séparées l'une de l'autre par l'épine tibiale.

L'extrémité inférieure présente une surface articulaire formée par deux gorges profondes obliques d'arrière en avant, de dedans en dehors, et séparées par un tenon médian. Cette surface articulaire est en outre flanquée de chaque côté par une tubérosité. L'externe (malléole externe chez l'homme) est peu saillante. L'interne (malléole interne) est mieux détachée (Voy. Pl. XIII et XIV).

70. Crête du tibia.

71. Péroné. Petit os avorté, styloïde, situé en dehors du tibia, étendu de la tubérosité externe de cet os, avec laquelle il s'articule, à la moitié ou au tiers inférieur de son corps.

72. Os du tarse. Astragale.

Les os du tarse sont courts, très compacts, au nombre de six ou de sept, situés entre le tibia et les métatarsiens et disposés, comme ceux du carpe, en deux rangées : l'une supérieure, l'autre inférieure (Voy. Pl. XIII et XIV).

73. Calcanéum.

74. Rangée inférieure des os du tarse.

75. Métatarsien principal (Voy. la description du métacarpe).

76. Métatarsien rudimentaire externe (id.).

77. Grands sésamoïdes (Voy. la description des mêmes os dans le membre antérieur).

78. Première phalange (id.).

79. Deuxième phalange (id.).

80. Troisième phalange (id.).